1880 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
« Dans le cadre de nos activités régaliennes à Bouaké, nous avons constaté une tendance préoccupante à la prolifération et à la commercialisation de produits périmés. Cette tendance s'est confirmée depuis notre opération d'incinération du 21 juin dernier. Depuis cette date, jusqu'à ce jour, nous avons pu déjà, au cours de cette période de pratiquement trois mois, procéder à la saisie de près de vingt-cinq tonnes de produits périmés, ce qui est l'équivalent de la quantité de produits que nous avons saisis l'année dernière », a déclaré Fadiga Mamadou.
Appelant à la responsabilité des commerçants locaux, il a précisé que la majorité des produits saisis étaient des sucreries et des friandises. « Selon nos statistiques, 40% de ces produits-là étaient donc constitués en majorité à la fois des sucreries et des friandises. C'est-à-dire des produits qui sont assez prisés, notamment par la population infantile (enfants, jeunes). Nous avons alerté certains grands opérateurs économiques de la ville pour leur dire qu'il y a un problème et qu'ils gagneraient en tout cas à rationner un peu leurs commandes parce qu'arriver à un moment donné, nous serons de plus en plus regardants à ce sujet », a-t-il ajouté.
Fadiga Mamadou a également rappelé que la loi n°2016-410 du 15 juin 2016, relative à la répression des fraudes et des falsifications en matière de vente de biens ou services, interdit à toute personne de détenir sans motif légitime des denrées alimentaires, des boissons falsifiées, périmées ou toxiques. Les contrevenants s'exposent à une peine d'emprisonnement de 15 jours à six mois et à une amende de 100 000 à 50 000 000 de francs CFA.
Pour sa part, le Dr Coulibaly Gnalebegna Issouf, chef de service de la surveillance, du suivi et de l'évaluation à la direction régionale de la santé, a invité les populations à éviter la consommation de produits périmés, en particulier les sucreries, qui peuvent présenter des risques infectieux dus à la manipulation humaine, un risque métabolique en raison de leur taux de sucre et un risque cancéreux. « Bien que l'on dise souvent que cela ne tue pas l'africain, nous sommes malheureusement nombreux à finir au cimetière à cause de ces produits », a-t-il mis en garde.
K. SEKONGO