Éducation / Rentrée académique : Les inspecteurs pédagogiques plaident pour la valorisation de leur fonction

SAMIR Ariane Mar 05 Novembre 2024 societe [555 articles] 251 Vue(s)
Les inspecteurs pédagogiques de Côte d'Ivoire réunis à Divo réclament une revalorisation de leurs statuts
Les inspecteurs pédagogiques de l'enseignement secondaire et ceux des Cafop exerçant dans les antennes de la pédagogie et de la formation continue (APFC) se sont réunis, le samedi 02 novembre à Divo à l'initiative du Collectif des Inspecteurs Pédagogiques de l'enseignement secondaire de Côte d'Ivoire (CIPEDES-CI) pour leur traditionnel rendez-vous annuel baptisé Rentrée Académique des Inspecteurs Pédagogiques de Côte d'Ivoire (RAIPCI).

Se disant mal connus, combattus et même rejetés par certains acteurs du système éducatif ivoirien, ces soldats de la pédagogie ont mené la réflexion autour du thème "Amélioration des conditions de travail de l'Inspecteur Pédagogique pour une école de qualité : stratégies et actions efficaces à mener pour l'atteinte des objectifs". L’enjeu selon M. Kouamé Benedic Bah, président du comité national d'organisation du RAIPCI 2024 étant de lever le voile sur les obstacles consciemment entretenus pour étouffer les cris de détresse qu'ils ne cessent de pousser à l'endroit de la tutelle depuis de nombreuses années et de faire prendre conscience de leur importance en tant que maillon incontournable du système éducatif.

 

"Nous avons le devoir d'aller dans toutes les régions et contrées les plus reculées afin de former, encadrer et évaluer les enseignants du public et du privé afin de maintenir la confiance entre ces derniers et leurs apprenants, surtout avec l'avènement des méthodes dynamiques de transmission du savoir. Sans les inspecteurs pédagogiques, chacun enseignera comme il veut et comme il l'entend. Les inspecteurs sont donc l'intermédiaire entre le projet éducatif ivoirien et la pratique enseignante », a déclaré M. Kouamé.

« Mais ils vont en mission avec des frais qui oscillent entre 1000 F et 2000 F et encadrent des collaborateurs qui sont souvent mieux payés qu'eux. Et contrairement à leurs collègues de l'Enseignement Technique et Professionnel qui bénéficient de façon automatique des indemnités dues à leur fonction d'Inspecteur Pédagogique », s’insurge-t-il.

 

 « Ceux du Mena, qui sont d'ailleurs les plus nombreux, font face à une rare résistance des autorités éducatives dudit ministère dont les motifs restent toujours injustifiés depuis plus de 15 ans. Et pourtant, il suffirait à la Ministre de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation de prendre un arrêté pour rétablir ces Inspecteurs Pédagogiques de l'Education Nationale dans leurs droits », poursuit-il.

 

Ayant donc décidé d'utiliser la voie du dialogue et du plaidoyer, les Inspecteurs Pédagogiques ne cessent d'inviter la Ministre à les recevoir et à se pencher sur leur situation qui perdure. Il convient de noter qu'à ce jour en Côte d’Ivoire pour l'enseignement secondaire et le Cafop, seule la fonction d'Inspecteur Pédagogique doit être occupée par le personnel des APFC.  Les autres, c'est à dire les conseillers pédagogiques du secondaire et les encadreurs pédagogiques n'existant pas au vu des dispositions légales en vigueur.

 

« C'est le Mena qui gagnerait en les réhabilitant tous dans leurs droits par une harmonisation de la fonction d'inspecteur pédagogique étendue à tous ceux qui jouent ce rôle dans les APFC" a expliqué M. Kouamé Benedic Bah. 

 

M. Groguhet Yves Secrétaire général et coordonnateur de la Drena de Divo qui représentait la directrice régional, Mme Konan Jeanne, a demandé aux inspecteurs pédagogiques de toujours privilégier la diplomatie et le dialogue avec les autorités compétentes tout en s'unissant aux autres collègues du secteur de l'encadrement afin de parler d'une même voix. 

 

Son intervention a été précédée de celle M. Fofana Amadou, qui représentait M. Bosson Abri, chef de l'Apfc de Divo. Ce dernier a félicité ses collègues venus des 41 Apfc du pays pour l'initiative et la qualité des réflexions menées ainsi que des propositions de solutions pour plus d'efficacité dans les Apfc.

 

Notons qu'avant Divo 2024, il y a eu Daloa en 2023, Yamoussoukro en 2022 et Abidjan en 2021.                                           

 

N. K

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