1880 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
Dans le souci de présenter les innovations de la nouvelle loi n°2023-900 du 23 novembre portant Code de l’Environnement, afin d’analyser les défis à relever, le LEDD-CI a organisé les vendredi 13 et samedi 14 septembre 2024, un atelier relatif au nouveau Code ivoirien de l’Environnement, au campus 1 de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké.
Avec pour cibles premières les enseignants-chercheurs, cet atelier a d'abord été une école à l'endroit de ceux-ci sur la nouvelle loi sur l'enseignement supérieur, avant d'être une invitation aux enseignants-chercheurs à une implication sans réserve à la pérennisation des actions et comportements pouvant favoriser un développement durable et la bonne santé de l'environnement.
À en croire le directeur du LEDD-CI, le Pr Sanga Silué, << notre objectif au niveau du Laboratoire a été de sauter sur l’occasion du nouveau Code de l’Environnement, pour inviter tous les acteurs impliqués dans la gestion et la protection de l’environnement pour venir comprendre ce qu’il y a dans la loi, voir est-ce que ces choses sont à même de propulser le développement tant attendu ? Et de façon concertée, conjuguer nos actions pour que la Côte d’Ivoire ait une seule voix pour la protection de l’environnement pour les générations futures >>, a-t-il laissé entendre.
Selon lui, << sans conscience écologique, on ne peut pas aller de l’avant. Et l’exposé des motifs de la loi est clair, la conscience écologique des Ivoiriens doit être propulsé à l’éducation environnementale >>.
Patron de ladite cérémonie, le premier combattant de la dégradation de l’environnement, en Côte d'Ivoire, le ministre du Développement Durable et de la Transition Écologique, Jacques Assahoré Konan, pense qu'il la lutte pour la protection de l'environnement doit être une affaire de tous, aux regards de ses risques qui n'épargnent personne. Au vu des pourcentages qu'il a donnés, ce sont << 20% de perte de notre production de cacao. Ce sont des recettes fiscales qui sont perdues parce que le droit unique de sortie assis sur l’importation du cacao. En conséquence, il sera difficile d’offrir aux populations les infrastructures nécessaires à leur épanouissement. Au Ghana voisin, c’est 50% de leur production agricole qui va disparaître >>, s'est inquiété Jacques Assahoré Konan.
C'est dans cette optique qu'il a tenu à saluer l'initiative du LEDD-CI, qui va favoriser une prise de conscience au niveau des ivoiriens en particulier et du monde entier en général. Avant de clore ses propos, le chef d'État major de la protection de l'environnement et de l'écologie, a invité les organisations de la société civile, les collectivités et le secteur privé à se mobiliser pour cette lutte salvatrice.
Cette situation, suscite une forte inquiétude auprès de la Banque mondiale qui, au regard du rapport qu'elle a indiqué, estime que si rien n’est fait dès maintenant, le PIB de la Côte d’Ivoire va être réduit de 13% d’ici à 2050. Et 1.630.000 personnes vont basculer dans la pauvreté. Le président de la Banque mondiale dit qu’un pourcentage de PIB perdu équivaut à 100 millions de personnes qui basculent dans la pauvreté et 50 millions d’autres dans la précarité. Au niveau de la santé, la perte de la biodiversité va entraîner l’apparition de nouvelles maladies, a notifié le ministre. Il a conclu pour dire que face à ces effets néfastes, chacun doit changer son comportement vis-à-vis de l’environnement.
Source : ecolomedia.com