Gbêkê/ Journée Ordinale des Médecins : Éthique et déontologie au cœur des débats

La cérémonie d'ouverture a été marquée par la présence du Pr. Soro Kountele Gona, directeur de cabinet adjoint du ministre de la Santé et de l'Hygiène Publique, Pierre Dimba, ainsi que du président du Conseil National de l'Ordre des Médecins de Côte d'Ivoire, Dr Bakayoko Aboubakar Sidick. Dans son discours inaugural, le Pr. Soro a souligné l'importance de cette journée face aux défis actuels du système de santé ivoirien, notamment l'impact des réseaux sociaux sur la pratique médicale. Il a encouragé les médecins à être mieux préparés et à faire du code de l'éthique leur référence.

« lorsqu'un internaute vous accuse pour des pratiques médicales mal faites, à tort ou à raison vous avez très peu d'arguments. Mais à raison, parce que vous êtes tenu par le respect du secret médical. Parce qu'en même temps qu'il vous oblige à vous taire, le secret médical vous désarme. Si vous n'imaginez pas la situation dans laquelle vous êtes, vous ne pourrez pas mieux pratiquer la médecine. Il faut que vous soyez mieux préparés», a-t-il conseillé.

Dr Bakayoko Aboubakar Sidick a quant à lui mis en avant la vision d'un ordre des médecins proactif et solidaire, adapté aux réalités du terrain et aux aspirations des praticiens. Il a rappelé que l'Ordre des Médecins ne se limite pas à un organe de contrôle, mais est un garant de la qualité des soins et un acteur essentiel de la formation continue. Il a de ce fait animé une conférence sur le «Rôle de l'Ordre des médecins: droits, devoirs déontologiques, sanctions disciplinaires et gestion des conflits.»

Au cours de cette journée, plusieurs conférences et panels ont été organisés autour du thème principal : « Un ordre médical au service des médecins de la région sanitaire de Gbêkê ». Le président du Comité Régional de l'Ordre, Dr. Deby Arsène a rappelé que l'inscription au tableau de l'Ordre est une obligation légale pour tous les médecins, soulignant que ne pas être inscrit expose à des poursuites pour exercice illégal de la médecine.

« l'appartenance à l'Ordre est une obligation légale et déontologique pour tout médecin, c'est-à-dire qu'on ne choisit pas d'appartenir à l'Ordre des médecins, mais de par sa profession, le médecin est obligé de s'inscrire au tableau ordinaire pour exercer l'art médical. Ne pas être inscrit c'est s'exposer dans les poursuites pour exercice illégal de l'art médecin. Aujourd'hui, notre rencontre vise à rappeler la mission fondamentale de l'Ordre, mais aussi accueillir des cas d'échange, de renforcement, de compétences et de mises à jour.»

Dr Ambroise Moussoh, représentant le parrain de la cérémonie, le ministre Amadou Koné, a salué cette initiative comme un pas décisif vers l'amélioration de la qualité des services sanitaires au profit de la population. La Journée Ordinale des Médecins de Gbêkê s'est ainsi affirmée comme un moment clé pour renforcer les compétences et les connaissances des praticiens, tout en réaffirmant les valeurs déontologiques qui régissent la profession.

K. S