Bondoukou/ Un chef et sa notabilité accusés d’être au cœur d’une opération de lotissement illégal et de destruction de champs. Leur réaction !

Landry KOUAME Mar 12 Juillet 2022 actualite [461 articles] 3021 Vue(s)
1-Le site litigieux-2-Joseph Assalé-3-fac-similé du titre de propriété
Rififi dans la commune de Bondoukou, où un contentieux terrien pourrait coûter la prison au chef du village et son notable. Selon Joseph Assalé, journaliste correspondant régional de la Radio de la Paix (ex Onuci Fm), les deux personnalités sont accusées de destructions volontaires de champs, lotissement illégal et de sciage.

Lors d’un point presse ce lundi 11 juillet, à Bouaké, le journaliste a relaté dans les moindres détails, les circonstances de ce qui s’apparente à une guerre de propriété. En cause, l’entrée à Djiminisso (Bondoukou), dit-il, d’un bulldozer pour des ouvertures de voies dans des plantations. Pour Joseph Assalé, les destructions desdites plantations sont commandées par le chef du village de Sanguéhi, Nanan Gboko Kouamé Yeboua, avec l’appui d’un groupe de jeunes dirigé par M. Bini Yao Pété, notable dudit village. Alors que l’affaire, à l’en croire, a été portée devant la gendarmerie de Bondoukou, le commandant de brigade aurait ramené les belligérants au sous-préfet pour un règlement administratif.
 
 
Joseph Assalé a soutenu, en outre, que le site en question, dénommé « Sanguéhi Flamboyant Université », n’est pas approuvé. Et qu’en la matière, M. Bini Yao Pété, notable de Sanguéhi, aurait affirmé que « le lotissement est en cours d’approbation ». Un argument peu convaincant au goût « du collectif des victimes » des plantations détruites dont le porte-parole, Joseph Assalé, dit condamner avec la dernière énergie.  Aussi, décident-ils d’intenter une action en justice contre du chef de Sanguéhi, Nanan Gboko Kouamé Yeboua, et du sieur Bini Yao Pété pour destructions volontaires de champs, lotissement illégal en cours et délit de sciage. Poursuivant, Assalé Joseph estime que « la chefferie de Sanguéhi avec la complicité de certaines autorités préfectorales et de chefs traditionnels, a commencé à distribuer des attestations provisoires de lots alors même que le lotissement n’est pas encore approuvé. 
 
 
 
Dans son argumentaire, l’homme de médias souligne que la chefferie de Sanguéhi, « toujours avec la complicité de certaines autorités, a dépêché ces jours-ci un émissaire à Abidjan afin de forcer la main » à des connaissances du ministère de la construction, du logement et de l’urbanisme aux fins de produire un plan de lotissement approuvé de l’opération « Sanguéhi Flamboyant Université ». Raison pour laquelle, ses pairs et lui invitent le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme à ouvrir les yeux le comportement de certains de ses agents qui, selon eux, ont tendance à cautionner du faux. Mieux, ils demandent à la tutelle de se rendre sur les lieux à Bondoukou pour constater de visu ce qui se trame.
 
 
Joint par igbeke.com, monsieur Kra, l’un des proches de la chefferie, prend, pourtant, le contre-pied de cette affirmation. Selon le riverain de Bondoukou, l’affaire a été portée devant le sous-préfet. Par ailleurs, il avance que les plaignants refusent de se soumettre à toute opération de délimitation, qui consiste à situer chaque éventuel acquéreur sur la parcelle qui lui reviendrait de droit au regard de l’expansion de la commune de Bondoukou. Une version des faits qui montre à quel point ce litige est loin de livrer son verdict. Nous y reviendrons
 
L.K

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