2153 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
Ils sont contre la décision de déblocage partiel des avancements des agents permanents de la mairie décidé par la direction des services administratifs. Les agents municipaux de Bouaké sont montés au créneau, hier, pour faire entendre leur cause.
Ce débrayage s'appuie, en effet, sur le télégramme officiel de la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local en date du 11 Avril 2018. Lequel télégramme ordonne aux collectivités territoriales de procéder au déblocage des avancements réguliers STOP avec effet financier STOP de tous les agents émergeant aux budgets de la collectivité territoriale ou entités décentralisées particulière.
C'est que, à en croire les déclarations du Mouvement pour la Défense des Agents Municipaux de Côte d'Ivoire, du Syndicat National du Personnel des collectivités Territoriales de Côte d'Ivoire et du Syndicat National du Personnel des Communes et Districts de Côte d'Ivoire, la Direction des Services Administratifs, en violation des dispositifs de la DGDDL, souhaiterait procéder à un déblocage partiel des avancements des agents de la mairie de Bouaké.
Une décision loin de rencontrer l'assentiment des agents permanents, qui réclament ipso facto “le versement aux agents concernés le traitement afférent à l'échelon atteint ” comme prescrit par la DGDDL.
Selon le collectif, le personnel permanent aurait continué à se contenter de la situation budgétaire de la mairie, bien avant cette décision de la direction des services administratifs, pour ne rien lui imposer. "Mais, a-t-il fait remarquer, le budget de fonctionnement de la mairie qui est passé à 4.000.000.000 FCFA pour 2023 - une augmentation dont-il se réjouit d'ailleurs - peut couvrir suffisamment le déblocage des avancements dont le budget s'élève à 339.000.000 FCFA."
Par ailleurs, sur la base de ces antécédents,
les secrétaires de sections du MODDAMCI, Oumar Koné, du SYNAPECOCI, Atte Arsène, et du SYNAPECODI, Konan Kouassi Justin, se disent opposés, également, au recrutement de 348 autres agents. Ils préconisent, en revanche, la prise en compte totale du déblocage des avancements et du recrutement des contractuels.
"Étant donné que le budget primitif 2023 est de quatre milliards sept cent millions (4.700.000.000 FCFA), nous pensons que la masse salariale d'un Milliard huit cent quatre-vingts seize millions (1.896.000.000 FCFA) comprenant le déblocage total des avancements et le recrutement des contractuels peut-être supporté par celui-ci. Aussi pour ne léser personne et surtout pour aider nos jeunes frères contractuels, nous invitons le maire Djibo Nicolas à privilégier cette solution", a proposé au premier plan Atté Arsène, secrétaire de section du Synapecoci.
Dans une démarche démonstrative, le collectif a décliné les arguments qui sous-tendent son mouvement d'humeur. "Monsieur Kouamé Brendoumi Éric, DSA nommé sous-préfet à Iriéfla, nous a laissé entendre que le plafond de la masse salariale toléré par la DGDDL est d'un milliard sept cent millions (1.700.000.000 FCFA). Si tel est le cas, nous proposons ce qui suit : Masse salariale permanent 2023 (938.912.000 FCFA), déblocage total des avancements ( 339.000.000 FCFA). Total (1.277.912.000 FCFA). Si l'on déduit ce montant du plafond toléré, on obtient : 422.088.000 FCFA. Alors, étant donné que nous avons le droit pour nous, ce n’est donc pas à nous d’attendre le budget modificatif", a-t-il souligné.
Pour le collectif, le DSA devra recruter pour Quatre cent vingt-deux millions quatre-vingt-huit mille Francs CFA (422 088 000 F CFA )de contractuels sur le budget primitif 2023. Les autres devant, selon lui, attendre le budget modificatif pour être engagés à leur tour. "Telles sont les solutions que nous proposons. Elles sont les plus plausibles et surtout les plus légales", tranche le collectif.
Remettant leur destin entre les mains du président de la République SEM Alassane Ouattara, ministre de l'intérieur le Général Vagondo DIOMANDE et du Directeur Général de la Décentralisation, le docteur YAPI Fidel, les agents de la mairie de Bouaké, regroupés en collectif, espèrent pouvoir mettre un terme à "cette violation manifeste des lois et règlements en vigueur."
K. SEKONGO