2153 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
Cet atelier de concertation sur les confits agriculteurs-éleveurs et la gestion des infrastructures pastorales, œuvre de la Direction régionale des ressources animales et halieutique, vise à assurer l’appropriation des infrastructures pastorales construites par le 2PAI-Belier dans l'optique de trouver une solution pacifique aux rapports conflictuels entre agriculteurs et éleveurs dans la région du Bélier.
La caravane s'est installée à Tiébissou, le jeudi 06 octobre 2022. Là-bas, M. Djoué Koffi, Directeur Régional des Ressources Animales et Halieutiques du Bélier est revenu sur le climat qui prévaut à Didiévi tout en indiquant le sens de la tournée. « Beaucoup de conflits entre éleveurs et agriculteurs ont été constatés à Didiévi. Cela a entrainé des pertes en vie humaine et des dégâts matériels fragilisant ainsi la cohésion sociale dans la zone. Pour résoudre ce problème, le 2PAI-Bélier organise ces ateliers pour sensibiliser tous les acteurs de la filière au vivre ensemble sinon à s’approprier les modes de règlement conseillé en cas de conflits », a-t-il expliqué.
Par la suite, l'autorité administrative a présenté aux participants de l’atelier- agriculteurs, éleveurs, commerçants, jeunes et chefs de villages-les modes de règlements de conflits en les sensibilisant à la bonne gestion des infrastructures pastorales de la région. Ces infrastructures, a-t-il précisé, sont constituées de 11 points d’eau, de 12 parcs de nuits et de vaccination, de 09 zones pastorales et de 300 km de couloir de transhumance bien balisée.
Quant au préfet de département de Didiévi, Alexandre Achi Yapi, il a rappelé la nécessité de la cohésion sociale pour le développement économique. "L’agriculture et l’élevage sont deux domaines qui ont besoin des mêmes ressources: la végétation et l’eau. Ils sont liés tant sur l’espace que dans leur finalité. Il est donc bien indiqué que chaque activité puisse se développer sans causer de dommage à l’autre", a conseillé le représentant de l'État.
Emboitant le pas à son homologue de Didiévi, Ernest Gouassiro Mathieu, préfet du departement de Tiébissou, a lancé un appel pressant aux populations autochtones."Dans le cadre de l’installation des propriétaires d’animaux dans vos villages, il serait nécessaire d’impliquer tout le monde et surtout de rendre compte aux autorités administratives que nous sommes afin que chacun puisse être au même niveau d’information et qu’en cas de survenue de conflit chacun puisse prendre ses dispositions pour pouvoir trouver les solutions qu’il faut » a-t-il proposé.
Notons que les victimes des différentes destructions des cultures par les animaux ont tous décrié le mauvais traitement dans les indemnisations dont ils font l’objet, se disant "lésés", selon N'guessan Albert , cultivateur.
Stéphane Balla à Tiébissou