2153 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
Président en exercice de la CEDEAO, Umaro Sissoco Embaló s'est prêté, hier mardi, aux questions des journalistes de France 24 et RFI. S'il s'est réjoui de la belle conduite des transitions militaires au Mali, Burkina Faso et en Guinée, c'est loin d'être le cas du dossier ivoiro-malien.
En effet, l'affaire des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali, depuis le 10 juillet dernier, préoccupe, particulièrement, Embaló qui a livré sa position sur la question.
S'appuyant sur la déclaration récente du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, il s'est dit convaincu qu'il ne s'agit pas de mercenaires mais de soldats de l'armée régulière ivoirienne. D'où son étonnement devant le refus ferme d'Assimi Goita de les libérer sans condition. " Si c'était moi, je les aurais libérés", a tranché le président Bissau-guinéen. Pour libérer les 46 soldats ivoiriens, le président de la junte au pouvoir au Mali a proposé un échange avec les autorités maliennes retranchées en Côte d'Ivoire.
Selon Embaló, le dossier sera remis sur la table de discussions, ce jeudi, lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO à New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. A cette occasion, les principes fondamentaux de l'organisation sous-régionale seront revisités, a annoncé le président en exercice. Pour lui, il n'est pas question que les textes de la CEDEAO ne soient pas respectés en son sein. Ce n'est pas digne d'une organisation sérieuse, pointe-t-il.
Embalo a évoqué, ainsi, de nouvelles sanctions éventuelles contre le Mali dont l'embargo a été levé depuis peu. C'est dire si ce sommet revêt une importance capitale et pourrait faire bouger les lignes dans le bras de fer entre Bamako et Abidjan.
MARIUS DE GNALEY