2153 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
Vent de colère dans la maison du président Henri Konan Bédié. Plus rien ne va, visiblement, au Pdci-Rda, dont l'actualité rime avec basculement au Rhdp, immobilisme des cadres et défaites aux récentes élections partielles. De quoi écoeurer, Samuel Kouadio Yao, membre du Bureau régional, qui a peint un tableau plutôt sombre de la maison verte. « Le constat qu'il nous est donné de faire depuis un moment est que la majorité sociologique ne garantit guère une victoire de facto. Encore moins la qualité des cadres qui le composent depuis la base jusqu'au sommet. Plusieurs fois tous avons fait le constat. En avons-nous tiré les leçons ? Je ne sais pas. Mais toujours est-il que les échecs à chaque joute électorale ont fini par convaincre la majorité des militants qu'il y'a beaucoup de non-dits. Des"deals" qu'on nous cache», a dénoncé ce jeune cadre, et attaché de presse du président Mangoua Jacques.
Alors que la Nawa (Gnamangui, Méagui et Opouyo, communes et sous-préfectures), a démontré son attachement à la maison verte, Samuel YAO met à l'index le rapport entre la classe dirigeante et la base du Pdci-Rda. A l'en croire, la base n'est pas assez écoutée au sein du parti. " Un parti c'est la base. Elle représente le gros de l'électorat. Qu'est-ce qui se passe ? Mystère et boule de gomme. En tout cas, chers frères, vous donnez l'occasion à chacun de s'interroger sur les échecs auxquels le Pdci-Rda semble si bien s'accommoder. Se faire niquer dans toutes les alliances, il y a lieu de "se revoir" comme on le dirait dans la rue. C'est mon point de vue", s'indigne-t-il.
Pour le collaborateur de Mangoua Jacques, "les stratèges du parti doivent tenir compte des remarques et observations de tous les militants, à travers ce qui se dit dans les bases. Qu'ils soient militants actifs, engagés sur terrain ou non". C'est, selon lui, la solution signe qu'à non si les cadres tiennent à un retour du parti aux affaires d'État et aux postes électifs locaux.
En attendant la migration au Rhdp continue de faire mal au plus vieux parti qui est à la recherche de stabilité. Au grand dam de Samuel YAO qui considère que, par incompréhension, ses "vérités ont toujours gêné les pseudo-cadres du Pdci-Rda".
K. SÉKONGO