2152 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
« S'il y a bien une question sur laquelle nous devons davantage échanger avec vous, c'est la question de la loi sur " l'orientation sexuelle." Vous devez savoir que nos travaux à l'assemblée nationale n'ont jamais porté sur l'homosexualité », a situé l'honorable Paul Dakuyo avant de s’étendre sur le projet de loi modifiant la loi N° 2019-574 du 15 juin 2019 portant code pénal. « Comprenez, a-t-il poursuivi, que la polémique vient d'une seule expression que nous avons soumis à discussion. Ce n'est même pas le titre qui est venu du ministère de la justice. Ce titre qui n'était rien d'autre que l'orientation sexuelle ». Au fait, selon l’élu, les débats à la commission des affaires générales et institutionnelles ont montré que tout le monde ne sera pas en mesure de comprendre cette formulation, donc il a fallu la remplacer par « discrimination par le sexe ». Aussi, le point 1 de l'article 226 nouveau dispose comme suit: «Est qualifiée de discrimination, toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur l’origine nationale ou ethnique, la race, [...] l’orientation sexuelle [...] qui a pour but de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice, dans les conditions d’égalité des droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les domaines politique, économique, social, culturel ou dans tout autre domaine de la vie publique ». Ce qui a fait dire à l’Honorable Paul Dakuyo que « le terme homosexualité n'existe nulle part et qu’il n'a jamais été objet de débat à l'assemblée nationale ». Après cette mise au point, les populations ont dit en avoir le cœur net concernant la légalisation supposée du mariage homosexuel. Une disposition légale qui, si elle était actée, irait, selon eux, contre les mœurs et coutumes de la Côte d'Ivoire. Pour Ouattara Souleymane, participant à la rencontre, « c'était, même, incroyable ».
Par ailleurs, Mme Toungara, vice-présidente de l’Assemblée nationale, a saisi cette occasion pour solliciter le soutien du peuple ainsi que les prières des chefs traditionnels et religieux afin que « la Côte d'Ivoire avance dans un seul bateau, le bateau ivoire ». En somme, face à ce projet de loi qui prête à confusion, les députés de Bouaké ont démontré un pan de leurs devoirs, celui de rendre compte des sessions parlementaires aux populations qu'il représente.
K. SEKONGO