Jacques Assahoré Konan (candidat aux Régionales 2023) ( Je connais les besoins de nos populations) ✓ Défendons ensemble nos intérêts

SEKONGO Kassim Jeu 31 Août 2023 politique [570 articles] 1253 Vue(s)
Interview exclusive de Jacques Assahoré Konan à IGBEKEmag.
Après les élections législatives qu’il a remportées avec brio, en mars 2021, Jacques Assahoré Konan porte les espoirs du Rhdp au conseil régional du Gbêkê. A travers ce challenge, le directeur général du Trésor public veut apporter un mieux-être socioéconomique aux populations locales. Dans cette interview exclusive, à quelques jours du scrutin, le leader décline sa vision et ses priorités pour un Gbêkê plus radieux tout en appelant à un comportement citoyen des uns et des autres dans le jeu démocratique.


Député de Diabo-Languibonou, quel bilan partiel faites-vous de votre mandature ? Avez-vous le sentiment d’être en phase avec les populations Gblo ? Si oui, pourquoi ?

La mission première du député consiste à voter les lois et à contrôler l'action gouvernementale. Je pense que, à mi-parcours de notre mandat, nous avons contribué, à travers ma suppléante qui siège, à voter toutes les lois soumises par le gouvernement à l'Assemblée nationale. Cela dit, notre participation à l'Assemblée a été active et je voudrais m'en réjouir. Au-delà de cette mission de vote des lois et de contrôle de l'action gouvernementale, nous avons l'obligation ou la mission, en tant que cadre de nos régions, d'assister nos parents en mettant en œuvre certaines actions contribuant à l'amélioration de leurs conditions de vie. Il s’agit de l’entretien des routes, de la construction de la réhabilitation et de l’équipement des établissements scolaires et des centres de santé. Nous avons également contribué à construire quelques forages pour apporter de l'eau potable à nos parents et au plan social, à prendre en charge les frais de traitement et d’hospitalisation de certains malades.
Une élection en appelle une autre. Après les législatives, vous êtes candidat au conseil régional du Gbêkê. De façon rétrospective, pouvez-vous nous dire comment vous aviez accueilli ce choix porté sur vous pour porter les espoirs du Rhdp à cet important rendez-vous ?
Je voudrais, d'abord, remercier vivement le chef de l'État, président du parti, Son Excellence Alassane Ouattara qui, parmi tant de cadres que regorge le Gbêkê, a bien voulu porter son choix sur ma modeste personne. C'est une marque de confiance mais en même temps, c'est une feuille de route, une mission que le président me confie. La première étape de cette mission, c'est de mettre tout en œuvre pour lui apporter la victoire. Et c'est ce à quoi je m’attèle depuis l'annonce de ma candidature. J'ai accueilli cette nouvelle avec joie et responsabilité. J'ai dit joie, parce que je ne suis pas le seul cadre de la région et quand le premier d'entre nous porte son choix sur toi, tu dois accueillir cela avec joie. Responsabilité parce qu'il s'agit d’aller chercher la victoire pour la remettre au président du parti.
Votre choix, comme celui du ministre Amadou Koné à la mairie de Bouaké, a été fait personnellement par le président du parti.

Au-delà du symbole, est-ce que cette décision du président Ouattara constitue un élément déterminant pour les candidats que vous êtes ?

Effectivement, le président Alassane Ouattara a porté personnellement son choix sur le ministre Amadou Koné pour la mairie et moi-même pour la région. C'est la manifestation de la confiance du chef de l'État et, avec le soutien de nos parents, nous ne devons pas trahir cette confiance.
Cela en rajoute à l’immensité du bonheur que je ressens et au sens de la responsabilité dont je parlais tout à l’heure.

Les élections locales à venir constituent un véritable baromètre pour la présidentielle 2025. Alors faut-il avoir des appréhensions quant à l’environnement de ces consultations ?

Le Président de la République a fait beaucoup de concessions pour que l'environnement politique de notre pays soit aujourd’hui apaisé.
Il s'agit de consultations locales dont l'objectif est d'apporter le bien-être à nos populations. Les enjeux sont certes importants mais je pense que, qu’il s’agisse des différents candidats ou des électeurs, tous ont conscience que la paix et l’accalmie retrouvées depuis 2011 sont un préalable pour toute action de développement. Je n’ai donc aucun doute que ces élections vont se dérouler dans un climat de paix
Quel message avez-vous à l’endroit des populations, à cet effet ?
Les effets de la crise de 2010-2011 sont encore vivaces dans nos mémoires et je pense que chacun d’entre nous a pu dire : « plus jamais ça en Côte d’Ivoire, plus jamais ça dans le Gbêkê ». Les élections à venir visent à choisir ceux d’entre nous qui sont aptes à apporter le bien-être à nos parents. C’est une compétition certes mais ça demeure une compétition fraternelle et à la fin, c’est le Gbêkê qui gagne. C’est pourquoi j’en appelle à une campagne électorale et à des élections apaisées. Je demande que les candidats vendent leurs projets de société aux populations plutôt que d’attiser la haine entre communautés ou d’instrumentaliser la crise malheureuse que notre région a connue. Faire cela n’est pas honnête car ce n’est pas de ça que nos populations ont besoin.

Candidat Rhdp, vous êtes, avant tout, une personnalité qui rassemble. Ça peut être un facteur déterminant pour la victoire ?

Il s’agit avant tout d’une élection locale qui vise le bien-être de tous les habitants de la région. Il y a donc lieu de rassembler le plus largement possible les populations qui se retrouvent dans notre « programme de gouvernement », dans notre projet de gouvernance que j’ai présenté le 12 juillet dernier devant les cadres du Gbêkê à l’hôtel de ville au Plateau.
Le rassemblement, c’est d’ailleurs un des slogans de notre parti, va donc être déterminant pour remporter ces élections. C’est vrai que je suis un candidat RHDP; Mais contrairement aux autres qui donnent dans le tribalisme et l’exclusion, j’entends fédérer tous ceux et celles qui recherchent un Gbêkê uni et prospère pour le bonheur de nos populations.
J’en appelle donc à tous les militants des autres partis qui se retrouvent dans cette vision à nous rejoindre pour traduire cette vision en réalité concrète.

Sous quel signe mettez-vous cette candidature au conseil régional du Gbêkê ? Autrement dit, quelle est votre vision pour la région ?

Ma vision est celle d’un Gbêkê uni et prospère pour le bien-être de nos populations. Gbêkê uni, parce que sans la cohésion et la paix aucun développement n’est possible. Bouaké a été l'épicentre de la crise de 2002 et une telle crise ne peut passer sans laisser des traces, c’est vrai. Mais la crise est finie et les populations doivent réapprendre à vivre ensemble. C’est pourquoi je condamne tous ceux qui n’ayant pas de programme veulent faire de cette crise leur fonds de commerce politique.
Le Gbêkê est une région cosmopolite et c'est ce qui fait sa force. Quand on est uni, on peut se projeter dans l'avenir et planifier le développement en termes d’entretien des routes, de construction, de réhabilitation et d’équipement d’écoles, de centres de santé, de fourniture d’eau potable, de prise en charge sociale des populations et de création d’activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes.
Parlant, justement, de vision, vous avez eu une rencontre d’échanges les cadres et responsables de mutuelles du Gbêkê, le 12 juillet 2023, à l’hôtel du district du Plateau.

En quoi cette approche était-elle importante dans le cadre de ces élections ?

C'est une approche novatrice et participative qui vise à présenter mon projet aux nombreux cadres que regorge notre région et qui doivent prendre leur place dans le choix des dirigeants de leur région. Ces cadres sont, bien sûr, des leaders d'opinion dans leurs villages. Il était important, à la base, de leur dire ce que je compte faire une fois élu président du conseil régional afin d’éclairer leur choix le moment venu.

Selon vous, quelles sont, à ce jour, les attentes réelles de la région et des populations du Gbêkê?

Les attentes de nos parents sont nombreuses et sont essentiellement des besoins de fourniture d’eau potable dans la plupart des villages, de construction, de réhabilitation et d’équipement des écoles, des centres de santé, d’entretien des routes villageoises, de prise en charge sociale des malades et de création d’activités génératrices de revenus pour les femmes et les jeunes. Il ne faudra pas oublier la question d’emploi des jeunes qui pourra être résolue par la création de conditions favorables à l’installation d’entreprises industrielles dans la région.
Les pénuries d'eau constituent une préoccupation majeure pour nos populations en zones rurales à partir du mois de novembre. Pour les grandes métropoles, le gouvernement a pris la décision de tirer l'eau du Bandama pour alimenter les villes et les travaux sont bien avancés. Mais pour les villages, il va falloir doter les 771 villages en pompes à motricité humaine pour permettre à nos parents d'avoir de l'eau potable en toute saison.
La question de l’école demeure une préoccupation majeure. Malgré les efforts du gouvernement, il y a encore beaucoup à faire pour supprimer complètement ce qu’on appelle les « écoles paillotes », réhabiliter nos écoles et les équiper en tables-bancs.
La troisième priorité ce sont les routes reliant les villages. Faute d'avoir été entretenues et reprofilées pendant de longues années elles sont devenues impraticables rendant les villages difficiles d’accès. Il va falloir mettre un programme en place pour profiler l'ensemble de ces routes et les rendre praticables en toute saison.
L'État a fait un énorme effort pour doter presque tous les villages de centres de santé. Malheureusement, l'entretien ne suit pas et l'équipement fait défaut. C’est une préoccupation importante que le conseil devra prendre en compte très rapidement.
Par ailleurs, même disposant d’une école et d’un centre de santé, nos parents peinent à les fréquenter à cause du manque de pouvoir d’achat. Il s’agira de faire en sorte que nos populations aient un pouvoir d'achat à travers un soutien aux coopératives, aux associations de jeunes et de femmes dans le cadre d’activités génératrices de revenus.

Justement ! Vous avez réalisé de nombreuses infrastructures en faveur des populations, est-ce un avant-goût de votre politique une fois à la tête du conseil régional ?

Cela indique clairement que j’ai déjà cerné les préoccupations des populations et qu’il n’est pas besoin de tâtonner pour y apporter des solutions. Quand on a l’avantage d'occuper des postes de responsabilité comme le mien, le moindre qu’on puisse faire c’est de se mettre à la disposition de nos parents sans attendre forcément un mandat électif.
J’ai commencé à m’impliquer dans la recherche du bien-être de nos parents bien avant que je n’entre en politique, sans avoir l’ambition d'occuper un poste politique. Je le faisais tout simplement en tant que cadre qui a conscience de ses responsabilités vis-à-vis de ses parents.
Quand je me rends dans une localité que je constate les problèmes que je viens d'évoquer, je mets à profit mes relations pour y apporter des solutions. Je voudrais amplifier ces actions avec cet formidable outil de développement par essence qu’est le conseil régional.

Appelée de tous leurs vœux par les différents leaders politiques de la région, la cohésion est de mise au sein de la grande famille du Rhdp du Gbêkê. Quelle analyse faites-vous de la situation ?

Je disais tantôt que sans cohésion, rien n'est possible. Au niveau du Gbêkê et au regard de tous les investissements réalisés par le Président Alassane Ouattara, notre seul adversaire ne pouvait être que notre division. Nous avons une chance historique de remporter les élections régionales pour prolonger les actions de développement du Président de la République sur le terrain. Une division des cadres aurait été suicidaire et compromettrait l’atteinte de cet objectif.
Dieu merci, ces quelques soubresauts ont été surmontés et, aujourd'hui, je pense que tous les militants du Rhdp regardent dans la même direction ; celle de la victoire du parti dans la région du Gbêkê. Il ne faut pas oublier que l'essentiel de ces élections, ce n’est ni la personne d'Amadou Koné, ni la personne d'Assahoré Konan Jacques mais la victoire du Rhdp qui va être une victoire historique.

Comment entrevoyez-vous vos chances à ces échéances de la plus haute importante régionale ?

On ne va pas en guerre avec la défaite dans l’âme. Non ! Je le dis, nos chances sont énormes ; A titre personnel - et vous l'avez rappelé tout à l'heure - j'ai posé beaucoup d'actes dans la région. Les parents ont de la mémoire. Je pense que le moment venu, ils s'en souviendront.
Deuxièmement, j'ai dit que le président de la République a fait beaucoup ; il faut que nos parents soient reconnaissants pour ce que le président Ouattara a fait pour cette région. Et mes réelles chances, c'est qu'en face je ne vois pas d'arguments ni de programme. Là où on propose le développement, on s'en va exhumer des crises, là où on propose le bien-être des parents, c'est la division qu'on veut nous servir. Ces élections sont trop sérieuses pour notre région : Il s'agit de combler le gap de développement de notre région par rapport à d'autres régions. Pour ceux qui sont dans cette logique, ils ne mesurent pas très bien ce qui nous attend. Quand on sera élu président du conseil régional sur la base de la haine et de la division, quel sera le programme qu’on va mettre en œuvre ? il faut arrêter de tromper nos parents et de les maintenir dans la misère.
J’entends dire qu’on veut redonner la dignité à nos parents. Mais la dignité pour nos parents signifie leur donner de l’eau potable à boire, leur fournir l’électricité, avoir des routes praticables en toute saison, avoir les moyens de scolariser leurs enfants et se soigner dignement, etc. Nous aussi on veut donner la dignité à nos parents, mais nous n’avons le même angle d’appréciation de la dignité avec nos adversaires.

Qu’en est-il de l’ensemble des candidats Rhdp en course pour les huit municipalités du Gbêkê ? Peut-on à s’attendre à un basculement total de la région ?

C'est possible au regard de ce que je viens de dire. Une élection comme celle-là tient compte certes du profil individuel de chacun, mais aussi du bilan de l’action gouvernemental et de la vision du candidat. Tous les candidats Rhdp aux élections dans la région vont bénéficier de l'impact de l’action gouvernementale et de la vision du développement du Président Alassane Ouattara. Le reste c'est une question de stratégie d'approche et d’éléments de langage. Il s’agit d’expliquer à nos parents les enjeux de ces élections ; de leur demander de ne pas tomber dans le piège habituel où on vient leur brandir un logo et ils suivent. Et puis après les résultats se font attendre en vain. les mentalités ont évolué contrairement à ce que les gens croient. Ils seront désagréablement surpris le 2 septembre.



Source : IGBEKEmag 

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