Botro/ Face aux enseignants : Jacques Assahoré tout feu, tout flamme : “Tant que c'est pour défendre les intérêts et le bien-être de nos parents je serai droit dans mes bottes ”

SEKONGO Kassim Dim 04 Juin 2023 politique [459 articles] 833 Vue(s)
Photo de famille (igbeke.com)
Au centre d’un procès d’intention, depuis le 28 mai, suite à sa sortie lors de la cérémonie de présentation des candidats Rhdp de l’Iffou, le député de Diabo-Languibonou a tenu à tirer les choses au clair. C’était ce vendredi 02 juin, à l'occasion de la fête de fin d'année organisée par la circonscription de l'enseignement primaire de Botro, localité située à une trentaine de kilomètres de Bouaké.


Profitant de cette tribune, Jacques Assahoré a situé, d’entrée, les missions des collectivités non sans souligner le rôle et la responsabilité des animateurs de ces outils de développement.' 'Le gouvernement fait beaucoup. Vous serez surpris si je vous donne le budget consacré à l’éducation ; le gouvernement seul ne peut pas tout faire, voilà pourquoi le gouvernement met en place des organes de gestion comme les mairies, les conseils régionaux pour régler ses problèmes », a-t-il expliqué.


Le député de Diabo-Languibonou a fait cette précision, pour éclairer la lanterne à tous ceux qui s’en sont donnés à cœur joie suite à ses propos de Daoukro. ''Moi je ne suis pas venu à la politique pour faire plaisir aux gens. Je suis allé à Daoukro et j'ai dit aux gens que ces problèmes sont les résultats des choix que vous avez fait par le passé. Vous votez, vous ne regardez pas la personne qui est en face de vous. À Daoukro le candidat aux régionales, c’est le DG du LBTP qui a été l'élève du ministre Amédé. Honnêtement, si on veut vraiment le développement est-ce qu'il peut y avoir un problème à cela ? Alors, comme on a des gens qui ne pensent pas au bien-être de nos populations et de nos enseignants, on vient nous dire que le pouvoir d'Alassane est ceci ou est cela. Ainsi, nos parents les suivent, ils font des choix. Mais 5 ans après, ils disparaissent. Quand on leur demande de simples table-bancs, ils sont obligés de venir voir le DG notamment pour plaider leur cause auprès du ministre de l'Education nationale. Mais pourquoi on ne peut aller directement ? C'est ce que j'ai dit à Daoukro. Mais comme vous avez vu sur les réseaux sociaux, on veut m'intimider. Moi Assahoré, on ne peut pas m'intimider. Moi, quand je vais dans un village et qu'il y a des problèmes, j'ai envie de les résoudre. Ainsi, quand je suis arrivé à Tiornankro et qu’ils m'ont expliqué les problèmes, j'ai dégagé des moyens pour les fenêtres et les portes. À Bamoro, on m'a envoyé des images d’enfants qui prenaient des cours en étant couchés à même le sol parce depuis 2021 une tornade avait décoiffé une partie des salles de classe. Imaginez 90 enfants pour 20 tables. Voici les enjeux de ce que j'ai dit à Daoukro et que les gens n'ont pas compris. Ce que j'ai dit à Daoukro, c’est ceci : choisissez ceux qui peuvent vous aider. Moi je n’ai pas besoin d'être président du conseil régional contrairement à d'autres qui le désirent corps et âme parce qu'ils veulent étoffer leur curriculum vitæ. Si on aime nos parents, si on aime vos enfants ce que j'ai dit à Daoukro ne devrait pas susciter un débat. Il y a des gens qui ne sont jamais venus au village, moi tous les weekends je suis ici. Je suis de Boukebo et je connais les réalités de nos parents. C'est parce que je ne veux pas que nos parents continuent à vivre ça que je suis venu à la politique. Moi, je ne parle pas pour sauver un parti politique ; il y en a, par contre, pour qui le plus important c’est que leur partie survive. Mais à quoi ça sert si le parti survit alors que la population est dans la détresse ? Alors je vous parle à vous les intellectuels, parce que dans nos villages, les intellectuels c'est vous. Faisons la politique autrement'', a conseillé Jacques Assahoré aux centaines d'enseignants réunis pour l’occasion.



Plus loin, l'élu de la nation a souligné le mérite du candidat Rhdp aux municipales à Botro."Avant qu’il ne soit maire, Dieu seul sait combien d'actes Akpolê a posé à Botro. Il a fait des forages, il a donné de l'eau quand les autres manquaient d'eau. Il a inscrit des enfants gratuitement dans son école. Aujourd'hui, il y en a qui veulent le voir quitter ce poste. Pour faire quoi ? Que faites-vous de l'avenir de nos parents ? Comment gérez-vous la scolarisation des enfants dont les parents n’ont pas de moyens ? Comment gérez-vous les problèmes d’eau ? C’est sur ce débat que je veux qu'on aille. Si quelqu'un vient me dire qu'il peut faire mieux en termes de prise en charge des parents, je m'efface, je le laisse parce que ma priorité c'est ça. Vous qui êtes des intellectuels dans nos villages c'est vous que les gens écoutent. Je dis ça pour que vous compreniez que la politique, c'est l'amélioration du bien-être de nos parents, pas pour faire plaisir à un parti politique ou pour qu'un parti survive. Ce que j’ai dit à Daoukro, c’est que les parents votent utile. Après ça, j'aurai souhaité qu'on fasse des déclarations pour dire voici ce qu'on propose à la population mais au lieu de ça, ils disent que c'est une atteinte à la démocratie. Moi je viens de Brobo et les chefs n'ont pas parlé de démocratie, ils disent qu'ils n'ont pas d'écoles, d'eau, de routes... Alors qu'est-ce qu'on leur donne comme réponses ? La réponse qu'on doit leur donner doit être en corrélation avec les problèmes posés. 


Le Directeur Général du Trésor et de la comptabilité Publique revient sur les enjeux de ces élections locales à venir. "Cette année est une année électorale. C'est encore une nouvelle expérience et comme je le dis partout, tentons une nouvelle expérience et puis 5 ans après on fait le bilan. Si ça ne marche pas on change. Si ça marche on continue mais chez nous ici, on dit c'est notre pré carré. C'est bon ? on ne doit pas bouger. Le faisant, est-ce qu'on pense à nos parents ? A Brobo, les gens descendent dans des trous pour puiser de l'eau car il n'y a pas d'eau potable or c'est le rôle du conseil régional. Mais depuis des années, le conseil régional ne fonctionne pas. Et on va venir dire qu’Assahoré a parlé contre la démocratie. Tant que c'est pour défendre les intérêts et le bien-être de nos parents, je serai droit dans mes bottes. On doit faire en sorte que nos parents sortent de la précarité. Si les gens capables de le faire sont de l'autre côté, alors il faut les choisir aussi. Voici ce que j'ai dit et c'est mon intime conviction. Moi, avant de faire de la politique, je posais des actions pour mes parents, c’est pourquoi j'ai remporté les élections à Diabo-Languibonou", a -t-il clarifié. 



Jacques Assahoré a, également, saisi l'occasion pour témoigner sa reconnaissance au corps enseignant pour leurs efforts continus dans l'éducation des enfants. "Je suis venu vous témoigner ma reconnaissance pour tout ce que vous faites pour nos enfants et pour moi-même parce que moi aussi c'est un enseignant qui m'a donné l'instruction", a-t-il reconnu. Enfin JAK a invité les enseignants à rserver un accueil chaleureux à leur ministre de tutelle, le Pr Mariétou Koné attendue, ce lundi 5 juin à Botro pour le lancement des examens du Cepe et de l'entrée en sixième. "Je suis venu vous dire que votre ministre, la ministre de la république, une des ministres les plus dynamiques du gouvernement du président Alassane Ouattara, nous fait l'honneur de venir lancer les examens à grands tirage à Botro ce lundi 5 juin 2023. C'est un très grand honneur. A tous ceux qui sont dans les considérations politiques, je voudrais leur dire qu'un ministre de la république nous fait cet honneur, nous devons laisser tomber nos manteaux pour venir lui réserver un accueil chaleureux" a fait savoir Jacques Assahoré Konan.

Diabagaté Lassina, inspecteur de l'enseignement primaire de Botro, a rendu un hommage appuyé aux autorités locales, dont l'honorable Jacques Assahoré Konan et le maire Yao Kouassi Maurice, pour leur appui constant à tout ce qui touche l'éducation


L.KOUAME

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