GBÊKÊ/ Forum des femmes et des filles : Un évènement historique, pour poser les jalons d'un développement durable, participatif et inclusif

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‎Selon le docteur Mariam Koné, présidente du comité d'organisation, ce forum avait pour ambition de manière globale de "contribuer au renforcement du leadership des femmes et des filles de la région de Gbêkê, afin qu'elles puissent relever les défis du développement durable et assurer leur autonomisation, tout en participant pleinement et efficacement au développement harmonieux et durable de la région".

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‎Prenant la parole, le président du conseil régional de Gbêkê, Jacques Assahoré Konan, a souligné l'importance capitale de cette rencontre : «Ce forum est bien plus qu'un simple événement, c'est une rencontre essentielle, une tribune d'expression, un levier d'action pour les femmes et les filles de Gbêkê. Il incarne notre ambition commune, celle de bâtir une région résolument engagée dans l'égalité des chances, la justice sociale et le développement durable.» Il a ensuite mis en lumière le rôle fondamental des femmes au sein de la société : «La femme dans nos sociétés, dans notre région, comme ailleurs, est le cœur battant de la communauté. Elle est mère, elle est éducatrice, elle est entrepreneur, elle est agricultrice et gardienne des traditions. Sa contribution, bien que souvent silencieuse, est essentielle à la stabilité sociale, à la croissance économique et à la préservation de notre environnement.»

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‎Cependant, le ministre Jacques Assahoré Konan a déploré les défis persistants auxquels les femmes sont confrontées : «Nos mères, nos sœurs et filles continuent de faire face à des défis majeurs : accès limité à l'éducation, violence basée sur le genre, marginalisation dans les instances décisionnaires, vulnérabilité accrue aux effets du changement climatique...» C'est pour apporter des réponses concrètes à ces problématiques que ce forum a été initié, avec l'objectif de créer des espaces d'échanges intergénérationnels, de valoriser les initiatives locales, de soutenir les groupements féminins et, surtout, de jeter les bases d'une gouvernance inclusive à travers la mise en place prochaine du Conseil régional des femmes de Gbêkê, une instance appelée à devenir un véritable moteur de propositions et d'actions au service des femmes de la région. «Ce forum est également une tribune pour parler vrai, sans détour, des défis qui nous interpellent», a-t-il insisté.

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‎La ministre d'État, Anne Désirée Ouloto, s'exprimant par la voix de sa représentante, la ministre ivoirienne de la Cohésion nationale, de la Solidarité et de la Lutte contre la Pauvreté, Myss Belmonde Dogo, a chaleureusement félicité le président du conseil régional de Gbêkê, Assahoré Konan Jacques, pour son leadership dans l'organisation de cette initiative cruciale pour les femmes et les jeunes filles. Elle a ensuite interpellé directement les participantes : «Chères sœurs, chères filles, vous êtes au cœur de l'avenir de cette région. Vous êtes en première ligne face aux défis climatiques, économiques et sociaux. Mais vous êtes aussi les mieux placées pour proposer des réponses audacieuses, durables et efficaces.» Elle les a exhortées à se lever, à s'affirmer, à oser s'engager et à prendre pleinement leur place dans l'édification d'un Gbêkê fort, durable, inclusif et solidaire.

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‎En marge de cette cérémonie officielle, une table ronde réunissant les institutions, les partenaires techniques et financiers, le secteur privé et la société civile s'est tenue dans les locaux d'un complexe hôtelier de la ville. Cette rencontre visait à renforcer les synergies au service du développement régional et à mobiliser des ressources pour l'essor du Gbêkê. Un moment fort de cette journée a également été la visite au pavillon des femmes souffrant de fistule obstétricale, hospitalisées au Centre Hospitalier Universitaire de Bouaké, permettant de prendre conscience de la réalité de cette maladie invalidante et stigmatisante pour les femmes. Le Ministre Assahoré Konan ainsi que la représentante résidente de l'UNFPA en Côte d'Ivoire, en ont profité pour faire don de kits de soins et d'hygiène dénommés “kits dignité ” aux malades.

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‎K. SEKONGO