BOUAKÉ/ Promotion et développement du leadership féminin : Le mouvement Women in Global Health “fouette l'orgueil” des jeunes étudiantes de l'UAO

Landry KOUAME Dim 14 Avril 2024 societe [458 articles] 678 Vue(s)
Le mouvement Women in Global Health “fouette l'orgueil” des jeunes étudiantes de l'UAO
L'amphithéâtre médecine de l'Université Alassane Ouattara de Bouaké a accueilli un panel sur le thème: «Le rôle des étudiantes de l'Université Alassane Ouattara de Bouaké dans le leadership féminin en Côte d'Ivoire». Cet événement majeur, organisé par Women in Global Health (WGH) Côte d'Ivoire, s'est tenu le samedi 13 avril 2024, en présence de nombreuses personnalités du domaine de la santé.

L'objectif de ce panel était d'inculquer aux jeunes étudiantes de l'Université Alassane Ouattara de Bouaké, les valeurs du leadership afin de les encourager à s'affirmer en tant que femmes leaders dans la société et à lutter contre les inégalités entre les sexes, en particulier dans le domaine de la santé où des défis cruciaux subsistent.


Selon le Dr Naomi Dick Épse Kaba, paneliste, plus de 70% des professionnels de la santé sont des femmes, pourtant seulement 25% d'entre elles, voire moins, occupent des postes de leadership. C'est pourquoi il est essentiel, selon elle, d'inculquer cette valeur aux jeunes étudiantes afin qu'elles en prennent rapidement conscience et n'hésitent pas à saisir les opportunités qui se présentent à elles à l'avenir. Car, dit-elle, “ il ne s'agit souvent pas d'un problème de compétences, mais d'un manque de confiance en soi et des limites imposées par la société à la femme.”


Pour le Pr. Tia Weu Mélanie, coordinatrice de WGH Côte d'Ivoire, spécialiste en néphrologie et professeur de médecine à l'UFR Sciences Médicales de l'UAO, les participantes doivent prendre conscience des défis actuels auxquels les femmes sont confrontées, notamment l'inégalité entre les sexes et le non-respect des droits fondamentaux, afin de parvenir à une véritable égalité. «Il est important de prendre conscience de ces inégalités et de se battre pour améliorer les scores et atteindre la parité. J'encourage donc les femmes à revendiquer leurs droits et à faire en sorte que la charte des droits de l'homme soit appliquée à tous les niveaux, afin de garantir l'égalité des sexes et l'accès à tous les droits fondamentaux, en particulier dans le domaine de la santé », a déclaré la coordinatrice nationale de WGH, qui est également directrice du Centre national de prévention et de traitement de l'insuffisance rénale (Cnptir) de Bouaké.


Le Pr. Akoua-Koffi Chantal, professeur de microbiologie et doyenne honoraire de l'UFR Sciences Médicales de l'UAO, consciente de la complexité de la lutte pour l'égalité des sexes dans le secteur de la santé en Afrique, a déclaré être convaincue qu'en agissant de manière synergique, des résultats probants peuvent être obtenus. «C'est avec une vision claire et de la détermination que nous pourrons faire évoluer les choses et mettre en place des actions de santé ayant un impact immédiat et à long terme, au bénéfice des femmes, des familles et de la société. Le chemin vers l'égalité des sexes et l'épanouissement du leadership féminin en Afrique peut être long et difficile, mais je suis convaincue que nous sommes sur la bonne voie. Ensemble, en nous soutenant mutuellement, en défiant les normes et en repoussant les limites, nous pouvons créer un avenir où chaque femme peut réaliser ses rêves et contribuer à changer le monde grâce à une bonne santé», a-t-elle signifié. 



Women in Global Health (WGH) est avant tout un réseau mondial de femmes et d'alliés du monde entier, qui œuvre pour l'équité en matière de santé mondiale pour tous les genres. Il s'agit également d'un mouvement en plein essor qui s'est développé pour lutter contre l’inégalité entre les sexes en tant que problème systémique de soins de santé ayant de graves répercussions sur la prestation. En Côte d'Ivoire, le mouvement compte actuellement plus de 45 membres actifs.


K. S

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