2149 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
La 7e session internationale de formation en droit international des droits de l’homme, qui s’est tenue à Abidjan, sous la direction de la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, portait sur le thème : « La prévention et la gestion des conflits et les droits de l’homme ». La directrice Afrique de l’ouest de la ladite fondation, Madame Alexandra von Schumann-Heldt, en a profité pour souligner l’importance des droits de l’homme qui « sont, selon elle, le fondement sur lequel nous pouvons bâtir des sociétés justes, libres et sûres ». « Au milieu de cette dévastation engendrée par les conflits, il est essentiel de ne pas perdre de vue le fondement sur lequel repose la véritable paix et la sécurité, les droits inaliénables de chaque être humain. Les droits de l’homme ne sont pas simplement des idéaux inscrits sur du papier, ils représentent la boussole morale de notre civilisation », a fait remarquer la conférencière.
A l’en croire, les conflits armés, tant nationaux qu’internationaux, tant en Afrique que dans le reste du monde, sont une réalité pour de nombreuses populations actuellement. Pour la représentante de la Fondation Friedrich Naumann, la protection des droits de l’homme constitue un moyen efficace de briser le cercle vicieux des conflits et leurs conséquences sur chaque individu, chaque communauté. Directrice de cabinet adjointe du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Maho Mossochi Florentine, épouse N’Dubuisi voit dans la tenue de cette session une manière d’engager toutes les parties prenantes à la consolidation de la paix et à sa préservation. Car, dit-elle, « Si les violations des droits de l’homme sont souvent à l’origine des conflits, ceux-ci constituent de façon ambivalente, un terreau fertile pour les violations massives des droits fondamentaux sur les femmes, les enfants, les personnes vivant avec un handicap et les personnes du troisième âge qui paient le lourd tribut ».
Pour sa part, le directeur de la Fondation René Cassin de Strasbourg, Pr Sébastien Touzé, s’est félicité de la tenue à Abidjan de cette session, avant de rappeler qu’elle conduira inéluctablement « à réfléchir ensemble sur les moyens de maintenir l’idéal de la prévention et la gestion des conflits et des droits de l’homme ». Même son de cloche de la part de Namizata Sangaré, présidente du Conseil national des droits de l’homme (CNDH) pour qui, la problématique abordée constitue certainement une réponse opportune et pertinente aux défis de la gestion des crises et des conflits auxquels se trouvent confrontées toutes les régions du monde et l’Afrique notamment.
A noter que la session internationale de formation en droit international des droits de l’homme concerne les magistrats, les avocats, les policiers, militaires, les acteurs étatiques et non étatiques tant au niveau national que de la sous-région. Ainsi se trouvait parmi les participants Madame Simone Ehivet, présidente du Mouvement des Générations Conscientes (MGC).
Marius De GNALEY