2147 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
La diversion sous couvert de festivités
Les événements festifs, à l’origine moments de cohésion sociale et culturelle, sont aujourd’hui récupérés à des fins de propagande politique. Le sport, la musique, les retrouvailles pascales deviennent des vitrines pour mettre en avant un leader, un parti, un message électoral. Ces rassemblements, bien qu’animés, ne laissent que peu de place à la réflexion ou à la construction d’un avenir meilleur pour les jeunes.
L’illusion de la générosité politique
Les fonds colossaux investis dans ces festivités contrastent cruellement avec l'inaction face au chômage endémique des jeunes. Plutôt que de créer des incubateurs de projets agricoles, des formations ou des financements pour des activités génératrices de revenus, ces politiciens préfèrent arroser d’alcool et de sons tonitruants une jeunesse à la dérive.
Une stratégie d’abrutissement déguisée
En instaurant une dépendance à ces événements, les leaders politiques enferment la jeunesse dans une spirale de passivité et de distraction. La fête devient ainsi un moyen de domination douce, un outil de contrôle mental. Loin d’élever la conscience citoyenne, ces rassemblements la noient dans le folklore et des slogans creux.
L’urgence d’un réveil collectif
Face à cette manipulation subtile mais dangereuse, il est temps pour les jeunes de se poser les bonnes questions : pourquoi autant de moyens sont-ils investis dans des distractions passagères, et si peu dans leur avenir ? Pourquoi applaudir ceux qui n’apportent rien de concret, si ce n’est des promesses électorales déguisées ?
La jeunesse du Gbêkê, et plus largement de la Côte d’Ivoire, mérite mieux. Elle mérite des politiques de formation, d’emploi, d’accompagnement vers l’autonomisation. Elle mérite d’être considérée non comme une foule à manipuler, mais comme une force à valoriser. Il est temps de tourner le dos à la politique-spectacle et de construire une conscience collective tournée vers le développement durable. C'est à ce prix que chacune des deux parties ( jeunesse et politiques) pourraient en toutes en tirer des dividendes.
Simon DEBAMELA