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Côte d’Ivoire / A Bouaké, Ousmane Sonko donne une leçon d’intégration et d’humilité aux autorités ivoiriennes

SAMIR Ariane Dim 01 Juin 2025 politique [598 articles] 275 Vue(s)
A Bouaké, le premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, en messager d'intégration des peuples africains
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko, en visite d’amitié et de travail en Côte d’Ivoire, a marqué les esprits par un discours aussi rassembleur qu’incisif dans la ville de Bouaké, deuxième agglomération du pays. Dans un contexte sous-régional fragile et alors que la Côte d’Ivoire entre en période préélectorale, Sonko a plaidé pour une intégration africaine fondée sur la fraternité des peuples, tout en appelant à un sursaut d’humilité des dirigeants politiques.

Arrivé à Abidjan le 29 mai, le chef du gouvernement sénégalais a d’abord eu un entretien avec son homologue ivoirien, Robert Beugré Mambé, avant de poursuivre son périple à l’intérieur du pays. À Bouaké, il a salué la coopération entre cette ville et Ziguinchor, sa ville natale, initiée en 2018 à travers un jumelage symbolique. Mais pour lui, cette coopération doit désormais dépasser le cadre protocolaire pour se concrétiser dans des actes concrets.


''Je suis ici pour lancer un message fort , celui du rapprochement entre les peuples. L’Afrique de l’Ouest, c’est un seul et même peuple '', a affirmé Ousmane Sonko devant une assemblée attentive.


Face au maire de Bouaké, Amadou Koné, qui a présenté les avancées économiques locales notamment le Forum "Invest in Bouaké", Sonko a fait preuve d’une rare lucidité politique. Tout cela est beau, mais travailler à l’entente des peuples est encore meilleur',insistant du coup sur le fait que le développement matériel ne peut remplacer la reconstruction du tissu social, fragilisé par ce qu’il a qualifié de '' culture de la détestation de l’autre''.


S’appuyant sur l’héritage des empires historiques de la région, comme ceux du Ghana et du Mali, Sonko a exhorté les dirigeants à ne pas trahir l’idéal d’unité de ces civilisations anciennes. Pour lui, la CEDEAO et l’UEMOA doivent être réanimées à travers une intégration par la base, en s’appuyant sur la décentralisation, véritable levier de diplomatie populaire.


Dans un pays engagé dans un processus électoral tendu, le discours de Sonko résonne comme une mise en garde sobre mais ferme. Il a insisté sur la nécessité d’éviter toute instrumentalisation des clivages ethniques ou politiques.


''Le meilleur rempart contre les ruptures entre les peuples, entre les nations, c’est l’intégration des peuples avant celle des États.''



I. COULIBALY

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