BOUAKÉ/ Adama Diawara accueilli dans un amphi suffoquant. Le message visuel des Étudiants au ministre de l'Enseignement supérieur !

Les hommes de Ouattara Klebien Jacob dit National Guevara, Secrétaire Général du Comité des Élèves et Étudiants de Côte d'Ivoire, ont voulu faire voir de près au ministre de tutelle les conditions de vie et d'apprentissage des étudiants de l'Université Alassane Ouattara, en désignant l'amphithéâtre K.A comme lieu devant abriter la rencontre. 

Situé au Campus 1, l'amphithéâtre K.A comme constaté sur place est un exemple palpable de ces nombreuses salles de cours où les conditions d'apprentissage font défaut: absence de climatisation, d'ampoules électriques, plafonds perforés par endroit, fenêtres et projecteurs délabrés; en tout un amphithéâtre en agonie. Et c'est cette salle qui a été privilégiée par les responsables de cette organisation syndicale pour dénoncer devant le Pr. Adama Diawara les problèmes des étudiants de l'université Alassane Ouattara.

À ce titre le Comité des Élèves et Étudiants de Côte d'Ivoire (CEECI), qui a prononcé mercredi dernier un mot d'ordre de grève encore en vigueur, a posé les revendications suivantes : « la suppression du test de sélection entre le passage de la Licence 3 au Master 1 et entre le Master 2 et le Doctorat (D1), la réhabilitation et l'équipement des amphithéâtres, salles de Travaux Dirigés et cités universitaire du campus 1 et 2, la facilitation du paiement en ligne des inscriptions, l'augmentation du nombre de bénéficiaires de la bourse d'étude et du secours financier aussi bien à l'université publique que dans les grandes écoles et universités privées », a égrené le National Guevara au nom des étudiants de l'UAO. 

À l'en croire, l'organisation syndicale qu'il a la charge de diriger n'est pas contre des innovations mais plutôt contre ce modus operandi des autorités de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique qui a pour résultante le retour en famille de milliers d'étudiants, pourtant, promis à un bel avenir professionnel. 

Le Professeur Adama Diawara, imprégné des problèmes, source de la suspension des cours à l'université Alassane Ouattara, a tout d'abord salué les responsables universitaires et estudiantins pour avoir fait le choix du dialogue afin de trouver écho à leur revendications. Pour ce qui est de la sélection, le ministre a fait des précisions sur la question indiquant qu'elle tributaire de la capacité d'accueil et d'encadrement des universités et des chartes du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). « j'ai échangé avec les étudiants et je leur ai expliqué de façon franche, sans faux-fuyants ce qui est faisable vis-à-vis des problèmes qui ont été posés. Par exemple, le problème de sélection entre la licence et le Master 1. Je leur ai dit que cette sélection est incontournable dans la mesure où on est obligé de tenir compte de la capacité d'accueil , d'encadrement de nos universités; il n'est pas question d'envoyer un trop plein d'étudiants en master 1 en sachant que nous aurons des problèmes d'encadrement de ces étudiants plus tard», a t-il fait comprendre avant de promettre augmenter le nombre d'étudiants en transit entre la Licence 3 et le Master 1. Idem pour le circuit doctoral. 

En réponse à l'autre point plus urgent des revendications, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a promis le démarrage sous peu des travaux de réhabilitation et d'équipements des amphithéâtres, salles de TD et TP et de certains bâtiments des citées 1 et 2 de l'Université Alassane Ouattara.

K. SEKONGO