Bouaké/ Une ONG étend la joie de Noël aux enfants incarcérés

"Nul n'a le droit d'être heureux seul", disait Raoul Follereau. S'inspirant de cette pensée humaniste du célèbre écrivain français, l'Organisation Non Gouvernementale "Femme incarcérée" a marqué sa solidarité à l'endroit des enfants détenus de Bouaké. Le vendredi 24 décembre 2021, Elle a transposé la magie de Noël dans ce milieu carcéral pour enfants pour y déverser une onde de joie en cette précieuse période de l'année. En effet, Dogo Carina Désiré, présidente de l'ONG, et ses collaborateurs ont fait don de vivres et non vivres de première nécessité ( huile, riz, savons, pâtes de tomate, javel, papier hygiénique, bouteilles de gaz...) à ces enfants qui, selon eux, ne peuvent célébrer la fête de Noël en famille encore moins avec leurs amis.

Au-delà de cette action caritative ponctuelle, c'est l'insertion sociale de cette jeunesse carcérale qui préoccupe Mme Dogo Carina Désirée. Aussi, elle dit vouloir tourner toutes ses actions futures vers l'éducation de ces jeunes enfants.

Mme Kouassi Léa Née Déadjou, directrice du centre d'observation des mineurs de Bouaké, estime que ses cris de cœur ont porté fruit. La réception de ce dons est, selon elle, une reconnaissance de l'ONG pour les nombreux besoins qu'éprouvent le centre. Par ailleurs, elle a sollicité la conjugaison de toutes les forces pour la prise en charge de ces enfants. 

Même son de cloche du côté de la marraine de l'activité, Dr Nzhoué Siba, qui a appelé tout le monde à se serrer les mains et aider ces enfants qui n'ont pas choisi d'être là. "Ils ont besoin, a-t-elle dit, d'aller à l'école et se sentir dans la société".

Le COM est un centre dédié à l'éducation et à l'encadrement des enfants en conflit avec la loi. Ils sont placés sous ordonnance provisoire pour la plupart par le juge des enfants qui exige une observation rigoureuse pendant la période de rééducation. 

K. SEKONGO