1971 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
« Les sociétés semi-industrielles du secteur minier face au défi de la légalité cas de Kassa Gold S.A », c'est autour de cette thématique que s'est tenu ce rendez-vous d'échange entre les journalistes Membres de l'UJB et le conférencier du jour, Tohozan Bi Galla. À en croire le conférencier, les sociétés semi-industrielles font face à d'énormes difficultés pour opérer légalement sur le territoire national. Parmi ces obstacles figurent le manque de connaissance du milieu minier de la part des communautés villageoises, la lenteur administrative dans l'obtention des autorisations nécessaires à l'exercice de leurs activités, la participation d'un nombre pléthorique de personnes dans le processus d'acquisition des autorisations, l'application excessive et sévère de certaines dispositions du code minier ainsi que la non possibilité de faire un sondage préliminaire avant tout engagement d'exploitation minière sur un espace.
Nonobstant ces difficultés administratives, Tohozan Bi Galla reconnaît tout de même les efforts de l'État ivoirien pour faciliter l'acquisition des autorisations par les sociétés minières. « L'état est en train de faire des efforts pour ce qui est l'attribution des autorisations des opérateurs. C'est déjà un avantage mais le coût des opérations minières a tendance à être élevé. Il faut que l'état réduise pour les nationaux. Tout ce qui attrait aux taxes fiscales et douanières. Ça pourrait conduire à l'incitation des investisseurs nationaux à regarder ce côté-là.» a -t-il soutenu .
S'agissant de la lutte contre l'orpaillage illégal, Tohozan Bi Galla souligne l'imperieuse nécessité de créer un cadre de concertation entre les sociétés semi-industrielles et les exploitants illégaux afin de résoudre efficacement ce problème qui a des effets pernicieux sur l'économie, la société et l'environnement. Pour lui, en créant ce cadre de concertation, les sociétés semi-industrielles pourront partager leur expertise et leurs bonnes pratiques avec les exploitants illégaux, tout en donnant à ces derniers l'opportunité de se conformer à la réglementation en vigueur. « L'orpaillage est vraiment flagrant en Côte d'Ivoire, c'est vraiment déplorable de ne pas être reconnaissant sur les dangers de cette activité. L'orpaillage illicite profite à ceux qui pratiquent mais la communauté d'accueil de ces activités est victime des conséquences au niveau agricole, de la santé. Nous devons sensibiliser les orpailleurs à coopérer avec les sociétés minières légalement constituées pour pouvoir créer une coordination d'un certain niveau. Et ça va participer efficacement à la réduction de ce fléau qui prend de plus en plus de l'ampleur en Cote-d'Ivoire. » a-t-il préconisé pour conclure.
K.SEKONGO