Drame à Yamoussoukro / 5 personnes périssent dans un incendie : Les témoignages qui donnent froid dans le dos

Landry KOUAME Dim 10 Mars 2024 societe [568 articles] 34941 Vue(s)
personnes périssent dans un incendie : Les témoignages qui donnent froid dans le dos
Dans la nuit du jeudi 07 au vendredi 08 mars 2024, cinq membres d'une même famille ont tragiquement perdu la vie dans un incendie dévastateur qui s'est déclaré dans leur maison, au quartier Morofé N'klodjo à Yamoussoukro. Malgré les efforts des habitants du quartier et de la 5e compagnie des pompiers de la capitale politique, il n'a pas été possible de sauver cette famille des flammes. Les témoignages des riverains sur cet événement tragique rapportés par igbeke.com

Selon  Koffi Alfred, un voisin de la famille victime, l'incendie a commencé aux environs de minuit. Alors qu'il se préparait à prendre son bain nocturne, il a entendu les cris de détresse d'une femme qui appelait à l'aide. Cette dernière criait : "Venez, au secours, on va mourir !" Pris de panique, M. Kofi est sorti pour évaluer la situation. Voyant les flammes destructrices s'échapper de la maison voisine, il a d'abord mis ses propres enfants en sécurité avant de retourner sur les lieux pour essayer de sauver les victimes. Malheureusement, la porte était bloquée. Il a dû faire appel aux menuisiers de l'école voisine pour l'aider à l'ouvrir. "Quand nous sommes arrivés là-bas, nous n'arrivions pas à casser la porte. Nous avons appelé les menuisiers de l'école pour qu'ils nous aident. Grâce à eux, nous avons réussi à défoncer la porte du salon. Malheureusement, nous n'entendions plus les cris des personnes à l'intérieur. Lorsque nous avons ouvert la porte de la salle de bain, nous les avons retrouvées toutes les cinq sans vie", raconte-t-il.


Thiobi Serge, un autre voisin, ainsi que les pompiers dépêchés sur les lieux, ignorent encore les causes de cet incendie. Cependant, ils précisent que les bouteilles de gaz présentes dans la maison sont restées intactes. "Hier, vers minuit, le voisin criait : 'Sortez, sortez !' Nous ne l'avons pas pris au sérieux jusqu'à ce que nous décidions de sortir pour voir ce qui se passait. Et quand nous sommes sortis, la maison était en feu. Vers 0h30, il criait à l'aide. Nous avons défoncé la porte. La femme était adossée à son enfant. Vers 3 heures du matin, les agents d'ivosep sont arrivés et nous avons sorti les corps, cinq cadavres", explique Thiobi Serge.


Une autre riveraine, dont l'identité est anonyme, évoque la possibilité d'un accident avec une bougie. "J'ai entendu dire qu'ils avaient allumé une bougie. Mais cela m'étonne que cela puisse causer un tel drame. je suis tellement dépassée, je n'ai même plus de mots à dire ”. 



Cependant, Lebé Boni, un collègue du défunt chef de famille, évoque la possibilité d'un acte de sorcellerie. Selon lui, son collègue décédé avait exprimé à plusieurs reprises sa crainte d'être poursuivi par des sorciers qui voulaient le tuer. Malgré sa pratique religieuse régulière à l'église, il était convaincu d'être victime d'une malédiction liée à une fille que ses parents lui avaient confiée pour qu'il s'occupe d'elle. Selon Lebé Boni, cette fille était à l'origine de tous les problèmes, et même à l'église, cette situation avait été révélée, bien qu'elle ne l'ait même pas reconnu. Le chef de famille attendait que l'année scolaire se termine pour se débarrasser de cette fille et mettre fin à ces problèmes, mais malheureusement, il est décédé avant. Pour Lebé Boni, il s'agit d'un cas de sorcellerie, car il n'y a eu aucun signe d'incendie sur les six bouteilles de gaz, le tuyau a brûlé mais la bouteille est intacte, et même le bidon d'eau d'une capacité de 5 litres n'a pas pris feu. Selon lui, tous ces éléments sont des preuves de l'intervention de forces surnaturelles.


Ces témoignages divers soulèvent des questions sur les causes exactes de cet incendie tragique qui a coûté la vie à cinq membres d'une même famille. Les enquêteurs auront la lourde tâche de déterminer les circonstances exactes de ce drame et de répondre aux nombreuses interrogations des proches des victimes et de la communauté locale. 






Stéphane Balla, correspondant régional avec K.S

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