1943 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
Se disant
mal connus, combattus et même rejetés par certains acteurs du système éducatif
ivoirien, ces soldats de la pédagogie ont mené la réflexion autour du thème
"Amélioration des conditions de travail de l'Inspecteur Pédagogique pour
une école de qualité : stratégies et actions efficaces à mener pour l'atteinte
des objectifs". L’enjeu selon M. Kouamé Benedic Bah, président du comité
national d'organisation du RAIPCI 2024 étant de lever le voile sur les
obstacles consciemment entretenus pour étouffer les cris de détresse qu'ils ne
cessent de pousser à l'endroit de la tutelle depuis de nombreuses années et de
faire prendre conscience de leur importance en tant que maillon incontournable
du système éducatif.
"Nous
avons le devoir d'aller dans toutes les régions et contrées les plus reculées
afin de former, encadrer et évaluer les enseignants du public et du privé afin
de maintenir la confiance entre ces derniers et leurs apprenants, surtout avec
l'avènement des méthodes dynamiques de transmission du savoir. Sans les
inspecteurs pédagogiques, chacun enseignera comme il veut et comme il l'entend.
Les inspecteurs sont donc l'intermédiaire entre le projet éducatif ivoirien et
la pratique enseignante », a déclaré M. Kouamé.
« Mais
ils vont en mission avec des frais qui oscillent entre 1000 F et 2000 F et
encadrent des collaborateurs qui sont souvent mieux payés qu'eux. Et
contrairement à leurs collègues de l'Enseignement Technique et Professionnel
qui bénéficient de façon automatique des indemnités dues à leur fonction
d'Inspecteur Pédagogique », s’insurge-t-il.
« Ceux du Mena, qui sont d'ailleurs les
plus nombreux, font face à une rare résistance des autorités éducatives dudit
ministère dont les motifs restent toujours injustifiés depuis plus de 15 ans.
Et pourtant, il suffirait à la Ministre de l'Education Nationale et de l'Alphabétisation
de prendre un arrêté pour rétablir ces Inspecteurs Pédagogiques de l'Education
Nationale dans leurs droits », poursuit-il.
Ayant donc décidé
d'utiliser la voie du dialogue et du plaidoyer, les Inspecteurs Pédagogiques ne
cessent d'inviter la Ministre à les recevoir et à se pencher sur leur situation
qui perdure. Il convient de noter qu'à ce jour en Côte d’Ivoire pour
l'enseignement secondaire et le Cafop, seule la fonction d'Inspecteur
Pédagogique doit être occupée par le personnel des APFC. Les autres, c'est à dire les conseillers
pédagogiques du secondaire et les encadreurs pédagogiques n'existant pas au vu
des dispositions légales en vigueur.
« C'est
le Mena qui gagnerait en les réhabilitant tous dans leurs droits par une
harmonisation de la fonction d'inspecteur pédagogique étendue à tous ceux qui
jouent ce rôle dans les APFC" a expliqué M. Kouamé Benedic Bah.
M. Groguhet
Yves Secrétaire général et coordonnateur de la Drena de Divo qui représentait la
directrice régional, Mme Konan Jeanne, a demandé aux inspecteurs pédagogiques
de toujours privilégier la diplomatie et le dialogue avec les autorités
compétentes tout en s'unissant aux autres collègues du secteur de l'encadrement
afin de parler d'une même voix.
Son
intervention a été précédée de celle M. Fofana Amadou, qui représentait M.
Bosson Abri, chef de l'Apfc de Divo. Ce dernier a félicité ses collègues venus
des 41 Apfc du pays pour l'initiative et la qualité des réflexions menées ainsi
que des propositions de solutions pour plus d'efficacité dans les Apfc.
Notons
qu'avant Divo 2024, il y a eu Daloa en 2023, Yamoussoukro en 2022 et Abidjan en
2021.
N. K