Grève estudiantine: Mécontents de leurs conditions d'apprentissage, les étudiants des grandes écoles de Bouaké prennent la rue, délogent les élèves du secondaire et du primaire

SEKONGO Kassim Mar 26 Avril 2022 societe [568 articles] 1302 Vue(s)
Grève estudiantine: Mécontents de leurs conditions d'apprentissage, les étudiants des grandes écoles de Bouaké prennent la rue, délogent les élèves du secondaire et du primaire
La coordination Goli du Comité des Élèves et Étudiants de Côte d'Ivoire (CEECI) mène, depuis hier lundi 25 Avril 2022, une marche de protestation pour l'amélioration de leurs conditions d'apprentissage. Cette marche est consécutive à un préavis de grève de 72h qui avait été adressé à l'autorité administrative, le 22 Avril dernier. Ce mouvement d’humeur se poursuit encore aujourd’hui, mardi.

« Nous donnons un délai de 72 heures aux autorités compétentes pour trouver une solution efficace aux maux dont souffrent les grandes écoles, universités privées, établissements techniques et formations professionnelles du Gbêkê. Passer ce délai, nous coordination GOLI seront dans l'obligation d'assumer la responsabilité d'une condition meilleure pour les étudiants », avait prévenu Kéita Ben Oumar Junior, Coordinateur de ladite section dans un préavis adressé aux autorités, en date du vendredi 22 Avril 2022. Hier lundi, les étudiants ont mis leur menace de grève à exécution. L’autorité n’ayant pas donné de suite favorable à leur requête. 

 

Décidés à prendre leurs destins en main, ces derniers se sont mobilisés en masse dans les ruelles de la capitale du Gbêkê. Mettant en mal la circulation et forçant les établissements secondaires à fermer les portes. Ce bras de fer entre étudiants et autorités ministérielles est loin d’avoir livré son verdict. Car les membres du CEECI Bouaké ont remis le couvert, ce mardi, en allant jusqu’à déloger les élèves du primaire.  

 

 

Comme problèmes, la section administrée par Keita Ben Oumar Junior, soulève "la centralisation des centres de soutenance, la centralisation de la DEXCO, la non prise en compte du système LMD dans les grandes écoles, le coût élevé de l'inscription et de la scolarité dans les grandes écoles, la prolifération des établissements non conventionnels, l'inadéquation formation-emploi, le manque de cartes biométriques pour les étudiants, le manque d'enseignants mais aussi et surtout le faible taux d'étudiants boursiers dans les grandes écoles ». Des dures réalités, selon eux, qui doivent connaître une nette amélioration dans l’intérêt supérieur des étudiants. Ils proposent, entre autres réformes, la décentralisation des centres de soutenance, la décentralisation de la DEXCO, l’augmentation du quota des boursiers des grandes écoles, le retrait d’agrément aux établissements non conventionnels.

 

 

En attente d’une solution efficace aux maux mis à l’index, la Section Goli est décidée à maintenir la paralysie des cours jusqu'à nouvel ordre. C’est du moins l’annonce faite par le premier responsable du CEECI au niveau des grandes écoles, universités privées et centres de formation. « Nous voulons que le ministère retire l'agrément attribué aux grandes écoles. Nous ne pouvons pas accepter que les nouveaux bacheliers puissent faire les cours dans des locaux où il y a des fermes, des garages" a-t-il pesté, alors que la horde d’étudiants déchaînées scandait justice à hauteur du commerce feu ancien Donald. 

 

 

K. SEKONGO

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