Santé Sexuelle et Reproductive : Bouaké a abrité un atelier de lutte contre les avortements non sécurisés.

SEKONGO Kassim Jeu 07 Octobre 2021 societe [620 articles] 1300 Vue(s)
Santé Sexuelle et Reproductive : Bouaké a abrité un atelier de lutte contre les avortements non sécurisés.
Du 04 au 06 octobre 2021, l'IPAS Côte d'Ivoire, en collaboration avec la préfecture de Bouaké, a organisé, à la salle de conférence d'un hôtel de la place, un atelier de clarification des valeurs et de transformation d'attitude relativement aux avortements non sécurisés.

Selon les statistiques ( alarmantes) pour l'année 2020, révélées par le PMA, 18% de la mortalité maternelle sont liés aux avortements. Raison pour laquelle l'ONG International Projects Assistance Services ( IPAS ) a entrepris une vaste campagne de sensibilisation sur les avortements sécurisés dans plusieurs villes du pays comme Daloa, Soubré San-Pédro, Abidjan et Bouaké. 

 

Autour du Slogan "aucune femme ne doit perdre la vie par l'avortement clandestin", les participants ( au nombre de 35) ont pu s'imprégner des droits en santé sexuelle et reproductive avec un focus sur les soins complets d'avortement. 

 

Privilégiant la stratégie de planification familiale dans la lutte contre les avortements, l'IPAS a pu,  par cet atelier, renforcer la capacité des organisations de la société civile et d'autres acteurs des questions de droits en SSR. Le faisant, l'ONG a  pu changer leur perception sur le phénomène de l'avortement, selon  Monsieur Soro Aboudou Nabiehoua, conseiller régional sur les questions de partenariat IPAS Afrique francophone. 

Ce dernier estime, d'ailleurs, que la Santé sexuelle et reproductive joue un rôle important dans l'accès des femmes à des services de qualité en matière de santé. Aussi, entend-t-il établir un véritable dialogue avec les parties prenantes afin de faire avancer la question de la prise en charge de l'avortement sécurisé en Côte d'Ivoire. Et ce, en lien avec le protocole de la charte africaine des droits de l'homme et des peuples (protocole de Maputo) relatifs aux droits de la femme. Selon cette charte signée, ratifiée et publiée au journal officiel en 2012, les conditions d'accès aux services d'avortement sont entre autres les cas d'agressions sexuelles, de viols, d'inceste et de grossesses mettant en danger la santé mentale et physique de la mère ou la vie de la mère ou du fœtus.

 

Après leur formation, les jeunes se sont dits engagés à être le relais du savoir acquis tout au long des 03 jours. "je retiens après cette formation qu'avec la planification familiale on n'aura pas de grossesse ni d'avortement non sécurisés. Notre rôle à nous sera d'informer, de sensibiliser les populations sur les méthodes contraceptives afin d'éviter les avortements et si le cas arrive il faut qu'il soit sécurisé," a dit Madame Soro née Soro Biba, sage-femme au CHU de Bouaké. 

En clôture, Monsieur Katou Boni, SG de la préfecture représentant le préfet de région Tuo Fozié, a invité les chefs coutumiers et religieux, les leaders d'opinions et les participants à s'approprier les résolutions de cet pour garantir la santé reproductive de la gente féminine.

 

 

K. SEKONGO 

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