1915 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
La revendication des primes n’est pas simplement une question d’argent.
Elle traduit un malaise plus profond. Les enseignants, pilier du développement
intellectuel du pays, se sentent marginalisés et dévalorisés. Salaires bas,
conditions de travail précaires, établissements délabrés… le tableau est
sombre. Réclamer une prime, c’est chercher un signe de considération de la part
de l’État.
Les primes ne représentent pas seulement un gain financier, mais une
reconnaissance de l’importance de leur rôle. Elles sont le reflet d’une nation
qui valorise ceux qui façonnent l’avenir de ses enfants. Accorder ces primes ne
résoudra peut-être pas tous les maux du secteur, mais c’est un pas vers une
revalorisation nécessaire du métier.
Pour l’État ivoirien, répondre à cette demande est un choix difficile mais
crucial. La question qui se pose désormais est la suivante : la prime est-elle
vraiment ce qui prime pour l’enseignant, ou n’est-elle qu’un appel à plus
d’attention et de respect ?
Allah
Kouamé, Journaliste écrivain