Éducation nationale/ Les Primes : Symbole d'une reconnaissance manquante pour l'Enseignant Ivoirien ?

SAMIR Ariane Lun 07 Octobre 2024 actualite [404 articles] 325 Vue(s)
Les enseignants de Côte d'Ivoire dénoncent une désaffection à leur égard de la part du gouvernement et annoncent une grève les 14, 15 et 16 octobre 2024, pour réclamer leurs primes
En ce début d’année scolaire 2024-2025, la scène éducative ivoirienne est de nouveau secouée par une polémique autour des primes. Une grève nationale est prévue pour les 14, 15 et 16 octobre 2024. Le mouvement, initié par les syndicats du secteur, met en lumière une revendication récurrente des enseignants : l’octroi de primes, à l’instar d’autres fonctionnaires. Pourquoi cette question de prime est-elle devenue l’unique cheval de bataille des éducateurs, au point d’éclipser les autres défis du système éducatif ?

La revendication des primes n’est pas simplement une question d’argent. Elle traduit un malaise plus profond. Les enseignants, pilier du développement intellectuel du pays, se sentent marginalisés et dévalorisés. Salaires bas, conditions de travail précaires, établissements délabrés… le tableau est sombre. Réclamer une prime, c’est chercher un signe de considération de la part de l’État.

 

Les primes ne représentent pas seulement un gain financier, mais une reconnaissance de l’importance de leur rôle. Elles sont le reflet d’une nation qui valorise ceux qui façonnent l’avenir de ses enfants. Accorder ces primes ne résoudra peut-être pas tous les maux du secteur, mais c’est un pas vers une revalorisation nécessaire du métier.

 

Pour l’État ivoirien, répondre à cette demande est un choix difficile mais crucial. La question qui se pose désormais est la suivante : la prime est-elle vraiment ce qui prime pour l’enseignant, ou n’est-elle qu’un appel à plus d’attention et de respect ?

 

Allah Kouamé, Journaliste écrivain

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