Préparatifs de Pâques 2024 : Une ambiance inhabituelle et morose règne dans les gares !

Ambiance feutrée ! Tel est l'atmosphère qui prévaut en ce moment dans les différentes gares, à quelques jours de la célébration de la Pâques 2024. Autrefois bondées de monde à une semaine de cette célébration, ces espaces ne connaissent pas l'engouement des grands jours.

Les gares routières sont désespérement vides. Autrement dit, il n'y a pas une mobilisation véritable cette année pour les candidats au voyage pascal. Tant à Abidjan que dans les villes de l'intérieur du pays, comme Bouaké, c'est presque le calme ambiant.

Tout est timide. Un chef de gare d'une grande compagnie desservant Bouaké, nous présente la situation. '' C'est vraiment difficile cette année. Nos passagers ne se bousculent pas à la gare. L'an dernier tout comme les années bien antérieures, nos gares étaient bondées de monde. On pouvait organiser des dizaines de chargements  par jour. Cette année l'ambiance est tout autre. On ne de croirait pas à une fête de ce genre", constate ce chef de gare. 

Quelques rares passagers rencontrés à la gare sont d'avis avec lui. K. Séverin, un enseignant venu de Bouaké pour les congés nous apprend que dans les villages cette  situation y est aussi vécue. ''C'est difficile. On ne sent pas la fête. L'an dernier, on pouvait constater à pareil moment plusieurs convois venus des villes de la basse côte que sont Soubré, Issia... rallier nos villages dans le Gbêkê. En tout cas pour ce que j'ai vu depuis hier en quittant ma zone de fonction, je peux dire que cela n'est pas reluisant", déplore-t-il. 

Pâques, ou encore "ppaquinou", en pays baoulé, est bien plus qu'un simple aspect festif. C'est l'occasion de discuter des projets de développement, de régler les contentieux familiaux et d'autres sujets d'ordre social. Quoiqu'il en soit, l'ambiance sera au rendez-vous ce week-end dans les villages. Entre danses rythmées par les sonorités du terroir, la gastronomie  ainsi que des rencontres sportives, tout sera mis en œuvre pour perpétuer cette tradition ncontournable dans le grand centre de la Côte d'Ivoire.

K. S