TIÉBISSOU / Infrastructures routières à Gbomi et Kondéyaokro, Nanan Kouakou Yao Daniel : « On ne peut pas être un cordonnier et être mal chaussé »

SEKONGO Kassim Ven 03 Janvier 2025 grand-genre [29 articles] 365 Vue(s)
Nanan Kouakou Yao Daniel, Chef de la tribu Gbomi-Kondéyaokro se prononce sur la polémique autour des travaux de bitumage de Gbomi-Kondéyaokro (ph.igbeke)
Dans une interview accordée à igbeke.com le 28 décembre 2024, Nanan Kouakou Yao Daniel, Chef de la tribu Gbomi-Kondéyaokro, a tenu à faire des précisions sur les réalisations d'infrastructures routières en cours dans les villages de Gbomi et Kondéyaokro. Visiblement très éprouvé par le décès de son fils Yao Alain Cyrille Mohamed Kouakou, décédé trop tôt dans la fleur de l’âge, le dépositaire du trône a confié qu'« on ne peut pas être un cordonnier et être mal chaussé ».


Depuis plus de 3 mois, des vrombissements de machines se font entendre ici au village. De grands travaux sont en cours. De quoi s’agit-il ?


Il s’agit d’une récompense qui vaut son pesant d’or. Nous, peuple de Gbomi, avons eu la chance avec Dieu. Nous avons eu un premier soutien en la personne de feu Germain Koffi Gadeau, ministre de l’Intérieur, qui est devenu grand chancelier de l’ordre national. Et Dieu, dans sa bonté, a permis que nous ayons un autre ministre en la personne d’Amedé Koffi Kouakou, ministre des Infrastructures routières. Donc, si le peuple de Gbomi est honnête et que nous avons eu feu Germain Koffi Gadeau qui a fait ce qu’il pouvait, aujourd’hui, avec le ministre des Routes, il faut être idiot pour ne pas avoir de routes.


Donc, un soutien en quelque sorte ?


Oui, le peuple de Gbomi soutient son fils, le ministre Amedé Kouakou, qui n’est pas ministre du Budget, ni de la Construction, ni de l’Éducation, ni de la Défense ; il est ministre des Routes. Cet enfant souhaite que ses parents aient des routes. Voilà pourquoi, depuis 3 mois, vous constatez tant de machines sur le sol de nos ancêtres. On ne peut pas être un cordonnier et être mal chaussé.


Que promettez-vous concrètement en retour de ce grand don ?


La cohésion sociale, l’unité. Nous avons l’obligation de soutenir notre fils Amedé en votant pour le Président de la République. Le kilomètre de bitume étant très coûteux, si le Président de la République donne les moyens au ministre de bitumer chez lui, en retour, nous lui donnerons nos voix. Peu importe que tu sois du PDCI, du FPI ou d’un autre parti, si tu es de Gbomi, tu dois voter pour Alassane Ouattara aux prochaines élections, car il faut être reconnaissant. En tout cas, nous nous préparons à voter massivement pour le Président Ouattara en 2025.


Cela ressemble à un hommage au ministre Amedé ?


Bien sûr, si ton enfant est ministre d’une république et que tu ne soutiens pas cette république, c’est que tu es un sorcier. Bien avant qu’il ne soit ministre des Routes, il travaillait sur les routes de son village en tant que secrétaire général du LBTP. Il a régulièrement effectué des travaux de reprofilage lourd pendant plus de 10 ans, sans même savoir qu’il deviendrait ministre des Infrastructures routières. C’est en reconnaissance de nos actes lors des élections passées que nous méritons ce goudron.


Nanan Daniel, votre mot de fin ?


Alors, j’entends dire ça et là que Nanan et le ministre ont détourné le bitume de Tiébissou pour Kondéyaokro. Je tiens à rassurer tout le monde qu’il n’en est rien. Il s’agit simplement d’une reconnaissance des actes que nous avons posés lors des élections passées. Nous avons voté massivement pour le Président Alassane Ouattara.


C’est sur ces mots que nous avons quitté Nanan Daniel, non sans lui réitérer le traditionnel YAKO pour la disparition brutale de son fils, qui était le socle sur lequel reposaient tous les espoirs du Chef de Gbomi.


Stéphane Balla, envoyé spécial à Gbomi-Kondéyaokro

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