2184 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
D’entrée, le candidat a campé son positionnement : « Ma candidature répond à trois préoccupations », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité d’une « gouvernance nouvelle » face aux défis socio-économiques et aux attentes de la jeunesse. Refusant de cantonner la politique à une « petite caste de professionnels », il a lancé un appel vibrant pour une participation citoyenne élargie : « Ne soyez plus spectateurs de votre vie nationale. Avec nous, soyez acteurs ! »
Le discours de Vincent Toi Bi Irié frappe par son ancrage populaire. Dénonçant *« le cycle de violence »* et les luttes partisanes claniques, il interpelle : « Qui écoute la commerçante, l’artiste, le sans-emploi ou l’étudiant ? ». Une rhétorique qui vise clairement à séduire les laissés-pour-compte, ces « oubliés du développement » condamnés, selon lui, à la résignation. Son pari ? Fédérer au-delà des clivages traditionnels en mobilisant *« toutes les générations et classes sociales ».
Sans dévoiler encore son programme détaillé, l’ancien préfet mise sur des symboles forts : paix, stabilité, liberté. « Rendons le rêve possible », a-t-il conclu, invoquant une dimension quasi-messianique « Avec Dieu, nous y arriverons ». Une tonalité qui rappelle les appels à l’union nationale, dans un contexte post-2020 marqué par des tensions politiques persistantes.
Si Vincent Toi Bi Irié bénéficie d’une notoriété administrative, son entrée dans l’arène présidentielle face aux poids lourds du régime RHDP et de l’opposition (PDCI, PPA-CI) reste un défi. Son discours anti-système et son plaidoyer pour « la Côte d’Ivoire nouvelle » trouveront-ils écho auprès d’un électorat fragmenté ? Les mois à venir le diront, mais d’ores et déjà, sa candidature insuffle un vent de nouveauté dans un paysage politique souvent critiqué pour son immobilisme.
Par Thierry Adama