2149 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
Igbeke.com : À quel niveau de la compétition sommes-nous aujourd'hui ?
R. N K : Nous sommes à la deuxième journée des poules. Nous avons commencé la deuxième journée à Brobo. Nous étions à Beoumi pour la première journée (poule B) la poule C boucle son dernier match de poule ce vendredi 28 juillet 2023 donc nous sommes à la deuxième journée et la deuxième journée prendra fin à Sakassou à partir de samedi 29 et dimanche 30 juillet 2023. Je rappelle que chaque jour, nous avons un match et quand on est dans une poule dans une localité nous y séjournons pour deux jours. Cela veut dire qu' à Sakassou on est là pour 2 jours samedi et dimanche pour boucler la deuxième journée de cette poule et l'ensemble même des poules. Le lundi 31 juillet 2023 nous attaquons la troisième et dernière journée. Là encore, il y aura deux matchs à la même heure sur deux terrains différents: Brobo et Sessekro du côté de Djebonoua. Le mardi 1er Aout 2023 à la troisième journée, au niveau de Beoumi, nous aurons Bourebo et Assengou comme terrains pour départager les équipes. Ainsi de suite. Nous comptons boucler notre premier parcours, la phase d'élimination directe le 3 Août. Après quoi, nous observerons une pause de 3 jours avant d'attaquer les quarts de finale.
Igbeke.com : D'un œil d'expert, que diriez vous quant à l'organisation et l'enjeu du tournoi de la fraternité?
R. N. K : Ce qui est intéressant, ici,c'est que la population a fait corps avec ce tournoi. Je rappelle que ne nous sommes que à la deuxième journée mais partout où nous arrivons, il y a le match des supporters, le match des populations et ça pour un organisateur ça fait chaud au coeur. Je suis très très heureux. Et puis, l'autre aspect, c'est que le parrain ne nous a jamais lâché, il nous envoie des messages d'encouragement, il sait que c'est dur. Ça aussi pour un organisateur que je suis c'est motivant et ça nous fait vraiment plaisir. Il est important de noter que l'enjeu n'a pas encore tué le jeu, les jeunes gens savent que c'est un enjeu terrible, il y a une sélection après ça pour l'équipe fanion de Bouaké. L'enjeu aussi c'est l'enveloppe pour le vainqueur. C'est du beau jeu que nous voyons, c'est de la discipline, le message de discipline et de fair-play est vraiment passé, Aussi, les encadreurs font preuve de sportivité, de prévoyance, ça c'est très bon. L'enjeu aussi c'est la cohésion, dès l'instant où il n'y a de l'adversité véritable et que les gens s'acceptent, la cohésion s'installe d'elle-même. C'est, d'ailleurs, le but du ce tournoi, "le tournoi de la cohésion", doté du trophée Jacques Assahoré Konan.
Igbeke.com : Votre avis sur l'implication des autorités politiques et administratives de la région dans la réussite de ce tournoi et partant de cela de la renaissance du football local.
R.N.K: C'est ma plus grosse déception, je pense qu'autour d'Assahoré il y a des forces d'attraction majeure: des candidats aux élections municipales et régionales mais aucun ne nous assiste, aucun ne vient au terrain, aucun ne nous appelle pour dire c'est comment on dit que vous venez dans ma localité. À part Alice Atsé qui est venu soutenir l'équipe du Goli. Je voudrais la saluer, au passage. Quand elle a appris que l'équipe a signé forfait parce que le peu d'argent octroyé par le parrain n'avait pas suffi, elle est venu, tout de même, en tant que cadre, en tant que candidat et c'est ce dont on a besoin. Je veux voir à Diabo watchard venir accompagner l'équipe de Diabo ainsi de suite mais on ne les voit pas; c'est ma plus grosse déception.
Igbeke.com : Quelle évaluation faites-vous du niveau de jeu des jeunes garçons et votre commentaire ?
R. N. K : Le niveau de jeu des enfants est excellent. Je pense que les détecteurs auront du mal à bâtir une équipe. Je le dis parce qu'ils seraient à la recherche de talent. Mais il y a tellement de talents qu'il y aura des difficultés à opérer les choix. Si les jeunes avaient eu assez de temps pour préparer ce tournoi, je vous assure que le niveau serait encore plus élevé.
Mais la grande satisfaction, c'est que quoiqu'on dise on aura une équipe du Gbêkê composée de très très bons talents. Bravo à eux. Je souhaiterais qu'ils continuent de la sorte. Certes, des équipes seront éliminées dès le premier tour mais elles auront, certainement, des joueurs sélectionnés. On ne peut laisser un joueur sous prétexte que son équipe est éliminée.
Igbeke.com : Que nous réserve les prochaines manches de ce tournoi et surtout la finale ?
R. N. K : Les quarts et demi finale vont être explosifs et en finale une grosse personnalité sportive nous a fait la promesse d'être avec nous et je souhaite que son calendrier lui permette d'être là. Cette personnalité c'est bien notre icône nationale et internationale, Didier Drogba. Nous avons fait équipe ensemble et il est très ami avec l'honorable Jacques Assahoré Konan, notre parrain. Et je pense à 80% que Didier sera avec nous à cette finale. Mais il y a ce que tu plannifies et il y a ce que Dieu finalise .Donc nous souhaitons que Didier vienne communier avec la jeunesse du Gbêkê, communier avec Jacques Assahoré Konan son grand frère et que son aura jaillisse sur la jeunesse sportive de Gbêkê.
Igbeke.com : Avez-vous un message à l'endroit des autorités de la région, des présidents de clubs, des athlètes et pourquoi pas au public des quatres départements
R. N. K : Je voudrais dire aux autorités que ce tournoi de football c'est pour le bonheur des jeunes. Ces jeunes qui participent à ce tournoi sont des votants. Il faudrait qu'ils viennent faire corps avec eux pour que demain les jeunes là en allant dans l'urne se disent mais attention ce Monsieur là m'a soutenu. Ce cadre m'a soutenu et demain s'il me sollicite aussi je répondrai à son appel. Ce que nous faisons à travers ce tournoi, c'est pour la cohésion du Gbêkê. Au-delà de toute considération, je voudrais que nos amis essaient de venir nous soutenir, que ceux qui ne postulent pas à des postes politiques viennent soutenir leur jeunesse. Je souhaite vraiment les voir à nos côtés. Àux populations, je voudrais déjà leur dire merci et les féliciter pour la grande mobilisation. À deux journées presque, nous sommes débordés par le public. Cela est très bon signe.
Interview réalisée par Landry KOUAME, Coll : K. SEKONGO et MDG
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