Côté d'Ivoire / Remaniement ministériel : Quand Alassane Ouattara taquine Patrick Achi et Fidèle Sarassoro.

Alors qu’un remaniement gouvernemental est attendu dans les prochains jours, le stress monte chez les ministres. Le 6 octobre, Alassane Ouattara (ADO) a mis fin aux fonctions du Premier ministre Patrick Achi, ainsi qu’à celles des membres du gouvernement, chacun étant désormais chargés d’expédier les affaires courantes.

Le chef de l’État entretient le suspense quant à l’ampleur des changements qu’il compte apporter à son équipe. Le 9 octobre, le présidium du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), l’organe du parti au pouvoir chargé de faire les arbitrages politiques et composé, entre autres, de membres du cabinet du président, s’est réuni.

L'agenda dévoilé

Lors de cette réunion, Alassane Ouattara a dévoilé son agenda : le Premier ministre sera nommé le 16 octobre au plus tard, et le nouveau gouvernement formé dans la foulée. Le premier conseil des ministres est en effet programmé pour le 18 octobre, jour de la naissance de Félix Houphouët Boigny, le parrain politique du chef de l'État.

En attendant, ADO veille à détendre l'atmosphère pesante qui règne ces derniers jours. Le 11 octobre, lors de la réception à la présidence des nouveaux sénateurs issus du RHDP il n'a, comme à son habitude, pas manqué d'humour. En marge de la réception, face à Patrick Achi et à Fidèle Sarassoro, son propre directeur de cabinet, il n'a pas hésité à plaisanter en disant que le premier devrait se méfier du second, qui a des vues sur son poste. Alassane Ouattara est en effet très taquin à l'endroit de ses collaborateurs.

En coulisses, certains de ses proches qui ne siègent pas au gouvernement n'hésitent pas non plus à railler des ministres sur leur situation actuelle de << chômeurs >>. Peu d'informations fiables filtrent pour le moment, le président ayant verrouillé les tractations actuelles sur la formation du prochain gouvernement. D'ailleurs, les rumeurs les plus fantaisistes circulent sur les réseaux sociaux.

Source : Jeune Afrique