RHDP-Bouaké/ Supposée « intoxication des ‘’Kouadio’’ contre Amadou Koné démantelée » : Attention, les ennemis de la cohésion sont de retour, des nageurs en eau trouble !

SAMIR Ariane Jeu 05 Octobre 2023 politique [531 articles] 13448 Vue(s)
Des militants RHDP de Bouaké
Le conseil municipal de Bouaké, installé le vendredi 29 septembre, a déchaîné des sentiments de mécontentement parmi les militants locaux du RHDP. Plutôt qu'une analyse objective de la situation, certaines personnes, soutenues par des médias, ont choisi de la jouer partisanes en embouchant la trompette du tribalisme et de la récupération pour opposer les cadres du parti.

"Rendre à César ce qui est à César" plutôt que de vouloir, pour peu, lui coller un postulat loin de refléter la réalité. C'est, malheureusement, l'amer constat qui se fait à Bouaké, où le ressenti des militants RHDP d'ethnie Baoulé, face à la composition du nouveau conseil municipal, est perçu comme l'expression d'une dérive tribale par une partie de l'opinion. Militants à part entière de la formation présidentielle, les "Kouadio" (comme ils les appellent de façon triviale) ont à peine réagi à un état de fait, du reste intrigant", qu'ils sont affublés de tous les noms d'oiseaux. Et pourtant le déséquilibre est flagrant à la lecture du bureau de la municipalité. Un seul cadre Baoulé figure parmi les 7 adjoints au maire. 



De vrais pyromanes qui s’ignorent...


Les militants Baoulé devraient-ils assister sans broncher face à ce qui constitue un grand écart de la vision inclusive du RHDP voulue par le président de la République SEM Alassane Ouattara au sein du parti ?  N'est-ce-pas que le RHDP se veut un parti national, qui déploie sa toile à travers les quatre coins du pays grâce, notamment, au travail titanesque des cadres locaux ? En fait, un casting tenant compte de la sociologie des communes ne serait qu'un important levier supplémentaire dans la politique d'implantation à l'échelle nationale ; question de maintenir cette dynamique de progression qui s'est traduite, en septembre dernier, par la marée orange au terme des élections locales. C'est ainsi que devrait être appréhendé le cri du cœur des Baoulé de Bouaké et non conclure, de façon tendancieuse, à un quelconque tribalisme ou une volonté manifeste d’intoxication contre le maire Amadou Koné. Les tenants d’une telle thèse sont, en réalité, les vrais ennemis de la cohésion au sein du RHDP dans le Gbêkê. Ils ont décidé, sans raison valable, de s’attaquer à l’entourage du président Jacques Assahoré Konan et, partant, à son honorabilité. Des pyromanes encagoulés qui s’ignorent. Sinon à quoi sert-il de faire le lien de la situation de Bouaké avec les propos du gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam, (sic) ? Les contextes ne sont, d’ailleurs, pas les mêmes. Pourquoi vouloir, à tout prix, opposer le ministre Amadou Koné au Dg Jacques Assahoré ? De toute évidence, les mêmes personnes qui ont tenté de pourrir la campagne électorale sont de retour sous le prétexte qu’une cabale qui serait ourdi contre le nouveau maire élu. « Devenu symbole de ‘’Bouaké nouveau’’, Amadou Koné est considéré comme une cible par ceux qui sont perçus comme des adversaires et détracteurs du développement de Bouaké et de la région de Gbêkê », estiment-ils. Ubuesque et lunaire tout simplement comme allégation.



Si les Baoulés étaient vraiment tribalistes…



A la vérité, la critique liée à la composition de la liste du conseil municipal n'a rien de tribale pas plus qu'elle ne vise en rien à occulter une prétendue dissension au sein du conseil régional. Rien qu’une vue de l’esprit. A vrai dire, il n’y a aucun remous au conseil où la configuration du bureau témoigne, d’ailleurs, d’une représentation équilibrée des deux principales forces sociologiques du Gbêkê: 4 sièges pour les Malinké, 03 pour les Baoulé. Par ailleurs, si les Baoulé étaient tribalistes, ils auraient suivi, les yeux fermés, Gnamien Konan et Blessy Chrysostome, les candidats du PDCI-RDA, à la mairie de Bouaké et la région de Gbêkê; des postulants dont l'argument de campagne se réduisait à la notion de dignité. Que non ! Ils ont choisi, en toute responsabilité, les candidats du RHDP, le parti qui prône le vivre-ensemble et le développement inclusif. C'est, aussi, sur la base de ce choix éclairé, et en qualité de militants ayant voix au chapitre, qu'ils manifestent cette amertume devant la liste de l'équipe communale.  En effet, si le plus difficile, comme le disait feu Félix Houphouët-Boigny, est la gestion des hommes, un choix rationnel et équitable de ceux-ci, en revanche, peut lénifier l'ampleur de la tâche. 



L’histoire est un témoignage...



En définitive, la vérité rougit les yeux mais ne les casse pas, dit-on. La vérité est une excellente thérapie pour qui veut l'admettre. En effet, pour rafraîchir la mémoire à tous ceux qui veulent percevoir le tribalisme partout ou cherchent un bouc-émissaire à leurs manœuvres déguisées, il est bon de rappeler que les conseils municipaux précédents ont sacrifié à l'observance du principe sacro-saint de l'équilibre sociologique, qui participe du développement harmonieux de la belle et chaleureuse commune de Bouaké. De Feu Djibo Sounkalo à Youssouf Nicolas Djibo en passant par Konan Blédou, Konan Antoine, Konan Konan Dénis et Fanny Ibrahima, il en fut ainsi. L’histoire est un témoignage. Alors, c'est tout à fait normal que ça grince les dents quand le changement s'opère à 360°ou presque. Ce n'est pas du tribalisme, c'est l'expression de la liberté politique dans un parti démocratique et inclusif. Dans ses prochaines publications, la rédaction de igbeke.com lèvera le voile sur la composition des adjoints au maire depuis le premier maire de l'histoire de Bouaké moderne, Feu Djibo Sounkalo, jusqu'à ce jour.


Nanan Bakary YAO

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