1924 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
Figure de proue dans les études sur les civilisations
africaines et les structures sociales des sociétés lagunaires, le Pr. Latte
Egue Jean-Michel, professeur titulaire au sein de cette université et auteur de
plusieurs publications sur les peuples lagunaires, les activités commerciales
et les femmes, raccroche officiellement et publiquement sa toge à l'occasion de
cet hommage.
D’entrée de jeu, le professeur Latte a abordé un problème
crucial en Afrique : les élections. "En Afrique, le grand problème, ce
sont les élections," a-t-il déclaré. Prenant l’exemple des Adjoukrous, il
a présenté un modèle de gouvernance traditionnelle où le pouvoir politique est
exercé de manière pacifique et limité à un mandat de huit ans, sans heurts ni
conflits. "Lorsque les huit années arrivent à échéance, vous quittez le
pouvoir sans difficulté," a-t-il expliqué, vantant un système où la
continuité se réalise dans la paix et l’harmonie, inspirant ainsi une possible
voie vers la modernité africaine.
Dans ce cadre, le professeur a réaffirmé son engagement
envers l’étude de l’espace lagunaire. "C'est mon espace de réflexion… Tous
mes travaux ont porté sur cet espace," a-t-il confié. Depuis des années,
il explore cette région, mettant en avant les valeurs de respect, de solidarité
et d'humilité qui la caractérisent, et prônant l’importance de s’ancrer dans
son propre environnement culturel pour bâtir une identité forte et authentique.
Le professeur a également exprimé sa gratitude envers ses
anciens étudiants, aujourd’hui devenus ses collègues, pour l’organisation de
cet hommage. "À mes étudiants qui sont devenus aujourd'hui mes collègues,
merci pour leur reconnaissance et leur gratitude… C'est un témoignage d'un
travail bien réalisé," a-t-il déclaré. Son parcours, marqué par un
dévouement exceptionnel, continue d’inspirer toute une génération de chercheurs
et universitaires.
Cet hommage au professeur Latte Egue Jean-Michel rappelle
à chacun l’importance de préserver et valoriser les héritages culturels
africains dans la quête de sociétés justes et pacifiques. Un héritage qu’il
laisse non seulement dans les cœurs de ses collègues et étudiants, mais aussi
dans l’esprit de tous ceux qui s’inspirent de ses travaux pour construire un
avenir meilleur.
S.K