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Société/ l'ONG Handi-Senso-Plus célèbre la journée de la langue des signes à Bouaké.
SEKONGO Kassim
Jeu 30 Septembre 2021
societe [568 articles]
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Société/ l'ONG Handi-Senso-Plus célèbre la journée de la langue des signes à Bouaké.
« Le multilinguisme pour l'inclusion dans l'éducation et la société », c’est le thème autour duquel s'est déroulée la 4ème édition de la Journée Internationale de la langue des signes à Bouaké. Une plateforme visant à favoriser le plein épanouissement des personnes sourdes. Des conférences et un défilé ont marqué cette journée qui s’est déroulée à la salle de conférence de la préfecture de Bouaké. Commémorée le 23 septembre de chaque année depuis 2018, la Journée Internationale de la langue des signes, adoptée par la Résolution N° A/C. 3/72/L.36/Rev.1 des Nations Unies du 19 décembre 2017, permet aux États du monde entier de mieux sensibiliser sur l'importance des langues des signes pour la pleine réalisation des droits fondamentaux des personnes sourdes.
L'ONG Handi-Senso-Plus et la Langue des Signes Communication, qui épousent toutes deux la vision d'un monde inclusif, ont organisé, ce mardi 28 septembre 2021, la 1ère édition de la journée de la langue des signes à Bouaké.
Pour Letcho Rosine, présidente de cette Organisation Non Gouvernementale, la langue des signes, reconnue par les Nations Unies comme une langue à part entière et par L'UNESCO comme une langue maternelle, paraît importante pour elle et nécessite d'être promu pour que les handicapés auditifs puissent accéder à l'information et aux services sociaux de base. " Nous célébrons cette journée parce que c'est simplement important. Les Nations Unies reconnaissent comme une langue à part entière au même titre que les autres langues et L'UNESCO a reconnu cette langue comme une langue maternelle. Dès lors, il s'avère nécessaire que cette langue soit réellement promue pour permettre aux personnes sourdes d'avoir accès à tout ce qui existe dans notre communauté. C'est par la langue qu’une personne a accès à l'éducation ; c’est par la langue qu’elle arrive à l'emploi, à la santé. C'est par la langue qu'on acquiert toutes ces choses. Il faut que sa langue puisse être vulgarisée pour qu'elle lui soit utile dans les échanges avec les autres", a-t-elle déclaré.
Le président du conseil d'administration de l'Association Nationale des Sourds de Côte d'Ivoire, Ouattara Yegueleworo, a souhaité que le gouvernement se penche sur la question de la langue des signes afin qu'elle soit reconnue officiellement par la constitution ivoirienne. « Sans cette reconnaissance tout ce qui sera fait ne sera rien », a-t-il fait savoir.
Pour sa part, M. Patrice, représentant le Trésorier Général de la trésorerie de Bouaké sud, estime que « cette langue est à valoriser parce que depuis l'instauration de la journée internationale de la langue des signes, Bouaké était en marge. Rien n'était fait pour la faire connaître. Elle est aussi méconnue des populations même si elle est utilisée pour certaines circonstances. L'initiative est la bienvenue à Bouaké ».
K. SEKONGO
