Immigration clandestine/ Koffi Ange Patrick " Bouaké est une zone de contact, une zone favorable à l’immigration clandestine"

SEKONGO Kassim Jeu 20 Janvier 2022 grand-genre [26 articles] 1345 Vue(s)
Immigration clandestine/ Koffi Ange Patrick " Bouaké est une zone de contact, une zone favorable à l’immigration clandestine"
Interview Igbeke.com : Pour Koffi Ange Patrick, Chargé de la communication de l’ONG Jeunesse Panafricaine et intérimaire du président au sein de la permanence, la ville de Bouaké est une zone sensible à l’immigration clandestine. Elle est le théâtre des manipulations faciles pour l’aventure mortelle. Il s’est confié en exclusivité à la rédaction de igbeke.com, à quelques jours de la journée « opération zéro migrant en Côte d’Ivoire (OZEM CI) que la structure dont il assure la communication organisera à Bouaké.

Koffi Ange Patrick, Bonjour ! Que devons nous savoir de la JP ?

La JP c’est l’abréviation de Jeunesse Panafricaine. Et donc l’ONG jeunesse Panafricaine a été créée le 22 Août 2019, par Monsieur Hamed Sylla, un ex-aventurier de l’immigration clandestine. Elle est aujourd’hui installée à Abidjan.

Quelles sont les missions que s’est assignées l’ONG Jeunesse Panafricaine ?

Écoutez ! La JP lutte contre l’immigration clandestine. Nous avons pour mission de lutter spécialement contre le phénomène de l’immigration clandestine. Parce que ce phénomène endeuille l’Afrique. Notre jeunesse meurt sur les côtes de la méditerranée. Pour remédier éradiquer ce fléau, notre fondateur Hamed Sylla revenu dans son pays, vu la souffrance qu’il a endurée à l’extérieur, pour venir au secours de ses frères en luttant contre ce phénomène. Le but de cette journée est de conseiller à cette jeunesse de ne pas emprunter cette voie qui fait des dégâts.

Pourquoi avoir choisi Bouaké pour une journée de sensibilisation à l’intérieur du pays ?

Dans notre cadre de recherche, nous avons trouvé que Bouaké est une zone de contact des jeunes. Bouaké est, aussi, un moyen de contact des jeunes dans le but de développer cette vision d’immigrer clandestinement. En d’autres termes, à partir de Bouaké, ils ont des voies et des pistes qu’ils empruntent pour se rendre dans d’autres localités où prospèrent les offres à l’immigration. Ceci dit, Bouaké est une zone sensible et favorable à ces aventuriers de l’immigration clandestine. C’est une zone mère de l’immigration clandestine. Vous comprenez pourquoi nous avons choisi Bouaké pour mener notre activité.

Vous disiez tantôt que Bouaké est une zone sensible, favorable à l’immigration clandestine, est-ce qu’il y a une étude qui a été menée à l’intérieur de cette ville pour savoir l’intérêt que la jeunesse accorde à ce phénomène ?

Oui ! Bien sûr qu’il y a eu une étude, parce que nous sommes en collaboration avec l’ONG Salam Côte d’Ivoire qui nous représente dignement sur Bouaké. Alors, l’ONG Salam Côte d’Ivoire nous a fait un rendu de leur prospection ; et c’est au travers de leur prospection que nous avons choisi Bouaké. Il faut dire que l’ONG Salam est une ONG qui devance les activités de la Jeunesse Panafricaine sur Bouaké et donc c’est à travers cette ONG que nous arrivons à cibler les urgences.

Vous organisez cette journée de sensibilisation en partenariat avec l’ONG Salam Côte d’Ivoire, pourquoi cette union ?

C’est l’un de nos partenaires privilégiés. Vu déjà que nous partageons les mêmes champs de lutte, la structure Salam qui est alors basée à Bouaké, elle s’est jointe à nous afin que nous conjuguions nos forces pour lutter efficacement contre ce phénomène qui gangrène notre société. Il faut comprendre qu’au-delà de cette activité, Salam Côte d’Ivoire et Jeunesse Panafricaine, c’est un partenariat qui durera à l’infini.

Quels sont les objectifs attendus par l’ONG au lendemain de cette activité du 23 janvier 2022 ?

Pour cette activité nous visons 02 objectifs. La première, c’est de sensibiliser cette jeunesse concernant l’immigration clandestine. Les amener à croire en eux, en leur capacité et croire bien sûr en l’Afrique. Les amener à accepter que l’Afrique a aussi les capacités de pouvoir leur donner la possibilité de réaliser le rêve qu’ils poursuivent. Nous allons beaucoup nous accentuer sur le volet de la sensibilisation. Le deuxième objectif, c’est la question de l’insertion de la jeunesse. Cette jeunesse est livrée à elle-même, elle n’a pas de soutien, elle n’a pas d’appui. Alors il faut trouver les moyens de sorte que cette jeunesse-là soit insérée dans la société en bonne et due forme.

Mais comment faire ?

C’est de trouver des partenaires qui peuvent les encadrer à entreprendre. Donc le deuxième volet c’est de travailler à l’insertion de cette jeunesse là à travers les activités, les centres de formations afin de leur donner la capacité à croire en un lendemain meilleur. Nous comptons sur la collaboration de certaines entreprises locales comme la Chambre des Métiers, la société Bon Dioula qui nous aiderons à trouver de l’emploi, les voies et moyens pour pouvoir insérer ces jeunes là dans de différentes activités.

À quel niveau de préparation êtes-vous pour la journée du dimanche ?

Jusque-là tout se passe bien. Je félicite déjà le président de Salam Côte d’Ivoire pour le grand travail qu’il abat. Le président Hamed Sylla qui avait un rendez-vous à l’ambassade des États-Unis pour le 23, a changé son emploi du temps juste pour le déplacement sur Bouaké. C’est dire que tout se passe bien.

Jeunesse Panafricaine c’est la représentativité par plusieurs stars et influenceurs de la Côte d’Ivoire. Quelles sont les personnes qui sont attendues pour cette activité ?

Nous avons plusieurs ambassadeurs au niveau de l’ONG. Ils seront présents à l’activité nous viendrons bien sûr avec eux. Ce sont des personnes qui portent la charge de promouvoir les actions de lutte contre l’immigration clandestine. Nous viendrons à Bouaké avec ces ambassadeurs. Ce sont nos partenaires et ils seront avec nous. Je peux citer l’humoriste Boukary et l’ambassadeur Agalawal qui vont participer à cette cérémonie. Il faut noter, également, la présence du président Hamed Sylla qui est aussi un homme influent (rire…)

C’est un projet qui est en cours. Il n’y a pas longtemps de cela que nous avions discuté du sujet avec le président qui me signifiait l’importance d’avoir une base propre à Bouaké. Je pense que toutes ces choses se feront grâce à Salam Côte d’Ivoire qui est notre partenaire sur place.

Pour clore notre entretien, auriez-vous un conseil à l’endroit de la jeunesse de Bouaké ?

De manière personnelle je voulais rassurer la jeunesse de Bouaké que l’ONG Jeunesse Panafricaine a une vision pour elle. Et j’aimerais bien sûr dire à cette jeunesse de croire en elle-même. L’eldorado n’est pas une imagination. Vivre l’eldorado, c’est le fruit d’un travail. Il ne faut pas se donner à l’immigration clandestine parce qu’elle est une aventure mortelle. Il faut croire en son pays, croire en sa capacité et aussi en Dieu parce que nos destinées sont entre ses mains. Et ce qu’il a prévu pour nous, nous finirons par la posséder. Il a une vision pour chacun de nous. Il faut croire, être patient, il faut entreprendre et se remettre entre les mains de Dieu. Je voulais passer ce message à la jeunesse de Bouaké afin que Dieu fasse d’elle cette grande jeunesse de l’avenir. Elle est le futur. La Côte d’Ivoire compte sur cette jeune génération de Bouaké pour son futur meilleur.

 

 

Interview réalisée par K. SEKONGO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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