2219 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
Selon le secrétaire général national du SAGEC, Dr Koba Louis Marius, cette mobilisation s’inscrit dans une dynamique infructueuse entamée depuis plus d’un an.'' Cette AG s’inscrit dans la continuité d’un combat que nous menons avec foi et conviction depuis le 6 décembre 2023. Depuis plus d’un an, nous portons une revendication claire et légitime : la mise en place d’un statut particulier propre à l’enseignement supérieur''
Le syndicat pointe du doigt un décret vieux de plus de trois décennies. '' Le décret de 1993 ne correspond plus aux réalités actuelles de l’enseignement supérieur. Et même les textes précédents, de 1970 et 1978, ne tenaient pas compte des spécificités de notre corps. Il est temps d’en finir avec cette injustice '' , a insisté Dr Koba.
Des démarches restées sans réponse. Et pourtant le SAGEC affirme avoir respecté toutes les voies légales, adressant deux courriers officiels à leur ministère de tutelle, les 4 juin 2024 et 12 février 2025, dans le cadre du protocole des 17 ans de trêve sociale.''Malheureusement, nous n’avons reçu aucune réponse. Ce silence prolongé est perçu comme un mépris '', a dénoncé le leader syndical egrennant un chapelet de revendications.
Entre autres la délivrance de passeport diplomatique aux enseignants pour faciliter les voyages scientifiques.La Réforme du système de promotion et d’encadrement, jugé inadapté.La revalorisation de la prime de recherche, insuffisante au regard des exigences du CAMES..L'augmentation des salaires, estimés peu représentatifs des charges assumées.La dotation annuelle de 2 millions FCFA par enseignant-chercheur pour financer les travaux scientifiques et les missions.
En dépit de ce qu'il pourrait qualifier d'attitude méprisante du gouvernement vis -à -vis de leur situation ,le SAGEC dit être ouvert au dialogue., Il réaffirme sa volonté d’échanger avec les autorités compétentes. ''Nous ne demandons pas la lune. Nous voulons simplement être écoutés, respectés, et reconnus pour notre rôle dans le développement scientifique du pays'', a plaidé Dr Koba.
Toutefois, l'ultimatum semble posé. Et à moins d’une réaction rapide du gouvernement, ce groupe d'enseignants-chercheurs pourraient paralyser les universités publiques dès le mois de juin. Affaire à suivre.
N'godi KOFFI