CÔTE D’IVOIRE / Opération de déguerpissement sur les cités Universitaires : 5 mille personnes expulsées à Abidjan, Daloa et Bouaké. La FESCI et le CEECI dissous

SAMIR Ariane Ven 18 Octobre 2024 actualite [394 articles] 106 Vue(s)
M. Fidèle Sarassoro, Secrétaire Exécutif du Conseil National de Sécurité
Environ 5 mille personnes qui occupaient irrégulièrement des chambres dans les cités universitaires d'Abidjan, de Daloa et de Bouaké ont été expulsées, suite à l'opération déguerpissement sur les universités de Côte d’Ivoire. Ce bilan a été annoncé par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ce jeudi 17 Octobre 2024, à l’issu du Conseil de sécurité tenu au palais présidentiel d'Abidjan sous la présidence du Chef de l’Etat, Alassane Ouattara.

Sur proposition du ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, « le Conseil national de sécurité a approuvé la dissolution de toutes les associations syndicales estudiantines dont la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) et le Comité des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire (CEECI) ».

 

Selon le communiqué du ministère de l’enseignement supérieur, à l’issu du Conseil de Sécurité, en plus des 5 mille individus déguerpis des cités universitaires d'Abidjan et de Bouaké, 28 étudiants ont été interpellés et déférés. On note également la saisie d’un important lot d’armes dont dont 107 machettes, des grenades et des treillis des forces de défense et de sécurité. Sans oublier la démolition des quartiers généraux et sièges de la FESCI et du CEECI à Abidjan, à Bouaké et à Daloa et la destruction de nombreux commerces illégaux ainsi que de 4 fumoirs, d'une maison close et d'un tunnel de torture.

 

Par ailleurs, plusieurs autres propositions importantes ont été faites par le ministre de l’enseignement supérieur, il s’agit de « la réhabilitation des anciennes universités, grandes écoles publiques et cités universitaires ainsi que la réattribution des chambres universitaires selon un processus d'admission et de réadmission qui devra prendre en compte des critères tels que les résultats académiques, l'âge et la vulnérabilité sociale. Le ministre a en outre proposé la dissolution de toutes les associations syndicales estudiantines ».

 

Ces décisions se justifient par la volonté du gouvernement de  « maintenir les interdictions à titre conservatoire des activités des associations syndicales estudiantines et scolaires sur l'ensemble du territoire national, de procéder à l'arrestation dans les meilleurs délais de toutes les personnes impliquées dans le meurtre des deux étudiants en vue de les traduire devant les tribunaux et poursuivre avec vigueur l'assainissement des campus universitaires en vue d'éliminer toutes les pratiques illégales », indique la note du gouvernement.

 

« Le Conseil national de sécurité a entériné ces propositions. A cet égard, le président de la République a instruit le Premier ministre, chef du gouvernement à l'effet de prendre les dispositions pour la mise en œuvre de ces mesures », poursuit le communiqué.

 

Ces mesures du gouvernement s’inscrivent dans le cadre de l'assassinat de deux étudiants à Abidjan, membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI). Une situation qui a conduit à l’interpellation et au déferrement de 17 étudiants dont Kambou Sié, le secrétaire général de la FESCI au parquet d'Abidjan Plateau, dans le cadre des enquêtes.

 

 

Ismaël COULIBALY

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