Côte d'Ivoire / Grève annoncée à l'éducation nationale : La grève largement suivie dans les établissements publics

SAMIR Ariane Mar 15 Octobre 2024 actualite [394 articles] 295 Vue(s)
Les enseignants de Côte d'Ivoire observent une grève ce mercredi matin
Comme annoncée, la grève des enseignants de Côte d'Ivoire, visant à obtenir leur prime de performance, a été largement suivie dans la quasi-totalité des établissements d'enseignement primaire et secondaire publics à Bouaké. Malgré les menaces brandies par les autorités, les enseignants de Bouaké n’ont pas répondu à l'appel ce mercredi 15 octobre 2024 pour dispenser le savoir à leurs élèves. Seuls les établissements privés ainsi que quelques écoles primaires, dont celles de Gonfreville et Gnankoukro sur la route de l'aéroport, sont fonctionnels depuis ce matin, a constaté Igbeke.com.

Du Lycée moderne Tsf, au Lycée Moderne de Nimbo (Ex COB), en passant par le Lycée Municipal Djibo Sounkalo et le Lycée Modène et Classique 2, les enseignants de desdits établissements ont volontairement brillé de par leurs absences dans les salles de classes pour disent ils suivre à la lettre le mot d'ordre de grève tel que lancé par leurs syndicats. '' La grève est suivie à 100 % chez nous ici... '' témoigne un enseignant interrogé par Igbeke.com. Au Lycée Moderne Tsf, c'est le même décor. La cours de cet établissement situé au quartier Air France 2 était désert de son monde habituel. Quelques rares élèves trouvés sur place ont dû rebrousser chemin faute d’enseignants, ce sous le regard passif des forces de l'ordre. K. T, un enseignant joint par téléphone par Igbeke. com. '' Je n'ai pas envie de me faire tabasser. On m'a appelé pour me menacer si d'aventure je mettais les pieds à l'école ce matin. Pour ma sécurité physique, j'ai dû rester chez moi '' nous a confié cet enseignant.

 

Notons que la grève, prévue du 15 au 17 octobre 2024, s’inscrit dans une démarche de revendication pour l’obtention de leur prime.

Cependant, certains enseignants ont choisi d'opter pour le dialogue. Lors des États Généraux de l’Éducation Nationale tenus en 2021, sept revendications sur 82 avaient été validées. Les enseignants, par le biais de l’Intersyndicale du ministère de l’Éducation Nationale (IS-MENA), réclament depuis plusieurs années une amélioration de leurs conditions de travail.

 

Ismaël COULIBALY

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