2229 Articles 19 Vidéos + 100 000 Visites / Mois Bouaké, Côte d'Ivoire
L'événement, qui a rassemblé un public varié composé de fidèles musulmans, chrétiens de diverses obédiences, chefs traditionnels, leaders communautaires ainsi que des autorités administratives locales, s’est voulu un moment d’introspection collective et d’appel à la conscience nationale.
« C’est ensemble, dans la prière et la concertation, que nous pouvons éviter les erreurs du passé. Cette journée est un cri du cœur des femmes croyantes pour la paix durable en Côte d’Ivoire », a déclaré Hadja Ami Traoré, présidente du Forum des Religieux. Elle a souligné que « les femmes, souvent premières victimes des crises, doivent aujourd’hui être les premières actrices de la prévention des conflits ».
L’unité religieuse était au cœur de cette rencontre, comme l’a illustré la présence remarquée de l’Imam Idriss Sidibé, secrétaire général du COSIM Gbêkê. Dans une intervention très applaudie, il a affirmé : « Quand Bouaké, Sakassou, Béoumi, Botro, toute la région du Gbêkê et du Hambol est en paix, c’est toute la Côte d’Ivoire qui est en paix. » Il a salué l’initiative des femmes religieuses, ajoutant que « c’est une très bonne chose que ce soient les femmes qui aient pris cette initiative, dans la mesure où ce sont elles qui garantissent une meilleure éducation à nos enfants ».
De son côté, Mme Aminata Koné, présidente des Amazones du Prophète, a rappelé le rôle déterminant des femmes dans le processus démocratique : « Notre responsabilité est immense. En tant que mères, épouses, sœurs et citoyennes, nous devons refuser la violence et propager la paix dans nos foyers, dans nos quartiers. »
La journée a été marquée par des temps de prière collective ainsi que des messages de paix en langues locales. Des engagements solennels ont été pris par les participants, notamment celui de sensibiliser à leur tour leurs communautés respectives à la non-violence et au dialogue.
Pour clore la cérémonie, l'Imam Idriss Sidibé, par ailleurs porte-paroles de la Coalition des leaders religieuxde Gbêkê, a invoqué la bénédiction divine sur la nation : « Que Dieu accorde à la Côte d’Ivoire des élections paisibles, sans effusion de sang, où le choix du peuple sera respecté dans la transparence et l’équité. »
En s’érigeant en gardiennes de la paix, les femmes religieuses de Gbêkê donnent un signal fort à la nation tout entière : la paix n’est pas seulement l’affaire des politiques, elle commence dans les cœurs, dans les foyers, et dans la prière.
Ismaël COULIBALY