Bouaké/ Vente des droits d'accès au Grand Marché : la FED-ACORE formelle: “ Sans structure de gestion, les conditions de vente restent illégales”

Le début de l'opération de commercialisation des installations de ventes du grand marché de Bouaké est loin d'être un fleuve au cours tranquille pour les organisations professionnelles de commerçants. 

La FED-ACORE et ses partisans, mobilisés en grand nombre ce samedi, estiment que cette opération reste floue et défie toutes les règles de la bonne gouvernance. “ La FED-ACORE, dans sa démarche républicaine, remonte toutes les informations et les réalités du terrain à la Direction Générale de la Décentralisation et du Développement Local, avec des ampliations à la Primature, aux Ministères techniques. Malgré toutes ces démarches républicaines, Monsieur le maire continue sa commercialisation illégale des installations virtuelles au vu et au su des décideurs, au mépris des règles de la bonne gouvernance”, a martelé Sanogo Sarah.

Par ailleurs, la présidente de la FED-ACORE a avancé que de nombreux commerçants souscrivent à l'opération sous l'emprise de chantages et d'intimidations. " Ils subissent ,dit -t-elle des chantages et intimidations les obligeant à s'inscrire au processus de commercialisation en payant des “ droits d'accès” à une structure informelle pour plus de trois millions de francs CFA, juste pour réserver les places dans le futur grand marché de Bouaké". 

Selon la FED-ACORE, la vente dés places du grand marché reste illusoire et à haut risque dans la mesure où l'ouvrage n'est qu'à 9% du taux de réalisation. Mieux elle révèle que cette vente se fait avant la mise en place du comité de gestion, des textes et conventions devant régir le projet du grand marché. C'est selon Dame Sanogo Sarah, un acte rédhibitoire, qui conduit inévitablement les commerçants à l'abattoir et à la ruine sans qu'ils ne puissent défendre leurs droits et intérêts.  

“ Le projet est-il un projet social ou un projet pour assouvir les intérêts égocentriques et antipatriotique des dirigeants d'une société écran ? ”, s'est-elle interrogée au regard de la décision de loger les fonds issus de la commercialisation à la BNI et non au Trésor. 

Dans ce contexte, Adja Ramatou Diomandé, commerçante de son état, se dit totalement désemparée. “ C'est une situation pénible pour nous les commerçants au niveau de Bouaké parce que la la mise en place préalable des éléments liés à la commercialisation n'a pas eu lieu contrairement aux règlements intérieurs, aux cahiers de charges. J'avoue que je ne sais pas à quelle sauce on va être mangés”, se desole-t-elle tout en demandant aux autorités compétentes de prendre en compte les revendications de la FED-ACORE pour éviter le “chaos” (dixit). Autrement dit, pour dame Adja Ramatou Diomandé, il faut sursoir à l'opération et tout mettre en œuvre pour le bon déroulement de la vente en toute quiétude et transparence.

Cette rencontre de mise au point et d'éclairage fut le moment pour tous les partisans de la FED-ACORE de réaffirmer leur volonté d'accompagner le grand et plus beau projet social et de développement de la région de Gbêkê.

Pour rappel, l'opération de commercialisation des points de vente avait été lancée le mardi 05 Avril dernier par le préfet de région, préfet du département de Bouaké, Tuo Fozié.

K. SÉKONGO