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CÔTE D'IVOIRE/ Accident de la route : Plus de 60% des décès sur nos routes en Côte d'Ivoire sont des utilisateurs d'engins de deux, trois roues et de piétons (Amadou Koné)

Landry KOUAME Sam 02 Mars 2024 economie [78 articles] 4327 Vue(s)
plus de 60% des décès sur nos routes en Côte d'Ivoire sont des utilisateurs d'engins de deux, trois roues et de piétons (Amadou Koné)
Dans le monde, les accidents de la route font chaque année 1,2 million de victimes. En Afrique, ce chiffre atteint plus de 220 000 à 225 000 décès annuels. En Côte d'Ivoire, en particulier, le bilan est alarmant avec 1500 personnes qui perdent la vie sur les routes et des milliers d'autres qui sont blessées, selon le ministre des transports, Amadou Koné. En vue de réduire de moitié le nombre de morts et de blessés sur les routes dans le monde d'ici 2030 conformément aux objectifs de la déclaration de Stockholm dans le cadre de la deuxième décennie d'action pour la sécurité routière, le Ministre des Transports ivoiriens, Amadou Koné, a procédé, en présence de Jean TODT, l’Envoyé spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour la sécurité routière, au lancement Africain de la Campagne mondiale de sécurité routière. C'était le samedi 2 mars 2024, à Bouaké.





Dans sa prise de parole, Jean Todt, a décliné l'objectif de cette campagne mondiale qui vise à mettre fin aux accidents mortels toutes les 26 secondes dans le monde. « Nous avons tous été rassemblés ici aujourd'hui pour une cause commune, mettre fin au fait que toutes les 26 secondes, une vie soit perdue quelque part dans le monde dans un accident de la route mortel, laissant derrière elle des rêves et des vies brisées. Le bilan mondial annuel des accidents de la route s'élève à 1,2 million de décès dans le monde. L'urgence est particulièrement aiguë en Afrique, qui reste la région la plus touchée, où le nombre de tués s'élève à plus de 220, 225 000 personnes chaque année. La déclaration de Stockholm fixe un objectif clair dans le cadre de la deuxième décennie d'action pour la sécurité routière. Réduire de moitié le nombre de morts et de blessés sur les routes dans le monde d'ici 2030. Si nous voulons atteindre cet objectif,
l'Afrique doit être une priorité où chacun a un rôle à jouer, car les accidents de la route ne sont pas une fatalité. Ils sont prédictibles et nous avons la prescription pour stopper le carnage sur les routes.» a-t-il déclaré. 


Le représentant du S.G des Nations Unies, António Guterres, pour la sécurité routière, a par la suite salué les efforts considérables consentis par le gouvernement ivoirien en matière de sécurité routière, « Je me réjouis que le gouvernement de Côte d'Ivoire se soit engagé à atteindre cet objectif global de diviser par deux le nombre de victimes sur les routes en adoptant une stratégie quinquennale s'étendant de 2021 à 2025. Le pays est à féliciter en matière d'engagement et d'investissement en matière de sécurité routière. Les efforts déployés ces dernières années, sous le leadership du ministre Amadou Kone, sont à souligner, dont des choix courageux tels que l'établissement du permis de conduire à point, l'instauration de la police spéciale de la sécurité routière, du ministère des Transports, le travail en matière de collecte de données en coordination avec tous les acteurs concernés, notamment l'OMS.» a-t-il félicité.  



Et d'ajouter, une vie saisie est une vie de trop et le nombre de vies perdues en Côte d'Ivoire s'élève, selon l'OMS, à 5600 morts et des milliers de blessés chaque année. Nos jeunes, qui constituent le tissu même de l'avenir de nos nations, sont disproportionnellement vulnérables, les accidents de la route étant la principale cause de décès prématurés chez les jeunes de 5 à 29 ans.
Au-delà du bilan humain, ces accidents ont un coût économique considérable, siphonnant environ 7% du PIB de la Côte d'Ivoire, selon la Banque mondiale,
soulignant l'urgence d'une intervention globale. Cette dure réalité a suscité un appel mondial à l'action. La campagne Mon Conseil Sécurité, lancée par les Nations Unies, en collaboration avec le leader mondial des enseignes, J.C. Decaux. Cette initiative ambitieuse va au-delà de la simple sensibilisation.
Il s'agit d'un cri de ralliement qui unit les individus, les communautés et les gouvernements dans un effort collectif pour forger un avenir plus sûr et plus inclusif pour nos routes ».


Le Ministre des Transports, Amadou Koné, s'est quant-à lui réjoui du choix de la ville de Bouaké, qui n'est d'ailleurs pas un choix fortuit pour abriter le lancement de cette campagne. « Les statistiques indiquent que plus de 60% des décès sur nos routes en Côte d'Ivoire sont des utilisateurs d'engins de deux, de trois roues et de piétons. En 2022, nous avons enregistré en Côte d'Ivoire un peu plus de 1500 tués dont 1000 qui étaient des utilisateurs de deux roues, trois roues et des piétons. Cela fait globalement un peu plus de deux tués tous les jours sur les routes en Côte d'Ivoire. Donc je suis très heureux que nos messages soient lancés à partir d'une ville qui enregistre en moyenne un tué tous les deux jours sur la route. » a-t-il signifié. 


Les raisons selon lui, sont Premièrement, la non-maîtrise ou la méconnaissance du code de la route, défaut de permis, donc défaut de formation. Deuxièmement, l'incivisme pour ceux qui connaissent le code de la route et qui décident de ne pas respecter.Troisièmement, la mauvaise qualité ou l'absence d'équipements de sécurité, notamment les rétroviseurs et les casques. “ Voilà les raisons qui font que nous avons à peu près un millier de tués sur la route et un tué tous les deux jours. A peu près 150 tués chaque année dans une ville, dans une région comme la région de Bouaké.”


Notons que cette campagne mondiale va s'exécuter sur 2 ans dans 80 pays soit environ 1000 villes.


K. S

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