BOUAKÉ : Lutte contre les produits périmés et prohibés : 25 tonnes de saisies bientôt incinérés

Landry KOUAME Mar 17 Septembre 2024 societe [533 articles] 280 Vue(s)
Le DR du commerce de Bouaké, Fadiga Mamadou et ses collaborateurs passent à la répression
Lors d'un point de presse tenu ce mardi 17 septembre 2024 à la Chambre de Commerce et d'Industrie de Côte d'Ivoire (CCI-CI) à Bouaké, le directeur régional du Commerce et de l’Industrie de Gbêkê, Fadiga Mamadou, a annoncé la saisie, au cours des trois derniers mois, d'environ 25 tonnes de produits périmés, notamment des sucreries et des friandises. Ces produits représentent une valeur marchande d'environ 20 millions de francs CFA et seront incinérés le lundi 23 mars prochain.

« Dans le cadre de nos activités régaliennes à Bouaké, nous avons constaté une tendance préoccupante à la prolifération et à la commercialisation de produits périmés. Cette tendance s'est confirmée depuis notre opération d'incinération du 21 juin dernier. Depuis cette date, jusqu'à ce jour, nous avons pu déjà, au cours de cette période de pratiquement trois mois, procéder à la saisie de près de vingt-cinq tonnes de produits périmés, ce qui est l'équivalent de la quantité de produits que nous avons saisis l'année dernière », a déclaré Fadiga Mamadou.


Appelant à la responsabilité des commerçants locaux, il a précisé que la majorité des produits saisis étaient des sucreries et des friandises. « Selon nos statistiques, 40% de ces produits-là étaient donc constitués en majorité à la fois des sucreries et des friandises. C'est-à-dire des produits qui sont assez prisés, notamment par la population infantile (enfants, jeunes). Nous avons alerté certains grands opérateurs économiques de la ville pour leur dire qu'il y a un problème et qu'ils gagneraient en tout cas à rationner un peu leurs commandes parce qu'arriver à un moment donné, nous serons de plus en plus regardants à ce sujet », a-t-il ajouté. 


Fadiga Mamadou a également rappelé que la loi n°2016-410 du 15 juin 2016, relative à la répression des fraudes et des falsifications en matière de vente de biens ou services, interdit à toute personne de détenir sans motif légitime des denrées alimentaires, des boissons falsifiées, périmées ou toxiques. Les contrevenants s'exposent à une peine d'emprisonnement de 15 jours à six mois et à une amende de 100 000 à 50 000 000 de francs CFA.


Pour sa part, le Dr Coulibaly Gnalebegna Issouf, chef de service de la surveillance, du suivi et de l'évaluation à la direction régionale de la santé, a invité les populations à éviter la consommation de produits périmés, en particulier les sucreries, qui peuvent présenter des risques infectieux dus à la manipulation humaine, un risque métabolique en raison de leur taux de sucre et un risque cancéreux. « Bien que l'on dise souvent que cela ne tue pas l'africain, nous sommes malheureusement nombreux à finir au cimetière à cause de ces produits », a-t-il mis en garde.



K. SEKONGO

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