Déguerpis, les étudiants en situation irrégulière s'insurgent contre le CROU et la Police
La journée du mercredi 9 octobre 2024 a été un véritable calvaire pour les étudiants de Bouaké, contraints de quitter leurs chambres. Ils ont passé toute la journée en compagnie des forces de l'ordre chargées d'encadrer l'opération. À 18 h 49, lors de notre passage sur cet espace universitaire , la police, armée de lances lacrymogènes, était encore présente sur le campus 1 de Bouaké pour procéder à leur déguerpissement.
À cette heure, des attroupements d'étudiants, chargés de valises et de sacs de voyage, étaient visibles. Interrogée par Igbeke.com, une étudiante qui a souhaité garder l’anonymat a déclaré : « La police, censée nous apporter sécurité et stabilité, collabore avec le CROU pour nous jeter dehors, nous laissant à la merci des voleurs. »
Pendant ce temps, d'autres étudiants tentaient de négocier avec la police pour obtenir un délai afin de récupérer leurs affaires. Un étudiant, assis désespérément sur sa moto, a exprimé son indignation : « Les étudiants de Bouaké n'ont rien à voir avec les conflits de la FESCI qui secouent actuellement la ville d’Abidjan. Si la FESCI s'entretue à Abidjan, nous, à Bouaké, nous allons à l'école. » Comme beaucoup d'autres, il a également choisi de ne pas révéler son identité.
Il était 19 h 30 lorsque l'équipe de Igbeke.com quittait les lieux, laissant derrière elle des échanges entre étudiants et policiers qui se poursuivaient dans un climat de désert apparent au sein de ce temple de savoir.
Nous reviendrons....
Ismaël COULIBALY